Avec la fermeture de l’A13, les motards rappellent à l’Etat d’entretenir ses routes

Avec la fermeture de l’A13, les motards rappellent à l’Etat d’entretenir ses routes
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« Prenez soin de vos routes, nous prenons soin de nos motos. » C’est un message martelé depuis plusieurs mois par la Fédération française des motards en colère (FFMC) pour clamer son opposition au contrôle technique des deux-roues motorisés, en vigueur depuis le 15 avril. Des propos qui résonnent fort depuis une semaine auprès du à l’ouest de Paris, avec la fermeture de l’A13 entre Vaucresson (Hauts-de-Seine) et Paris après la découverte de fissures. Ce vendredi, de nouveaux dégâts ont été constatés, révèle Le Parisien, anéantissant les espoirs d’une réouverture pour le 1er mai.

En route vers la capitale, certains motards affirment avoir déjà observé ces fissures il y a quelques jours. Malheureusement, ce n’est pas surprenant. Hubert, retraité, emmène régulièrement sa Kawasaki pour se rendre à Paris depuis Versailles. « Il y a beaucoup de fissures sur la route. Et une fois à Paris, il y a des nids-de-poule impossibles, constate-t-il. Le problème est qu’il y a déjà beaucoup de trafic. Il est impossible de rester vigilant sur la conduite des autres et de surveiller l’état de la route. » Il a également eu un accident l’année dernière.

L’antenne Yvelines de la FFMC reçoit régulièrement de tels témoignages. « Sur l’A13, on voit très bien la différence entre la gestion par l’Etat et par les sociétés autoroutières », observe Luc Lepelletier, le coordinateur de la FFMC 78. Du côté de Bonnières-sur-Seine (une rubrique gérée par Sanef), la route a été récemment refaite. On se demande s’il existe une volonté politique concernant les routes dont l’entretien est payé par le contribuable. »

Surtout, le motard en colère dénonce un double standard. “Nous sommes bombardés de contrôles techniques visuels de nos motos alors qu’en fin de compte, le problème n’est pas là si l’on veut s’attaquer aux causes des accidents”, estime-t-il. Une référence à une étude de la Mutuelle des motards (265 000 assurés). S’appuyant sur 18 000 sinistres déclarés entre 2016-2020, celui-ci estime “moins de 0,4% des motos signalées comme dangereuses dans les expertises, souvent en raison de pneus atteignant le témoin d’usure”.

La FFMC dénonce également à cette occasion la manne financière de cette opération, « pour l’Etat comme pour les organismes de contrôle technique. Avec 3 ou 4 millions de deux-roues en France, c’est un gros chiffre.» D’autant que les prix observés dépassent largement la cinquantaine d’euros annoncés : ils sont plutôt une vingtaine d’euros au-dessus. « Je doute que cette nouvelle recette soit réinjectée sur les routes », estime Céline, motarde parisienne. Pour l’instant, la FFMC a appelé au boycott.

 
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