Bruno Retailleau promet de « renverser la situation »

Bruno Retailleau promet de « renverser la situation »
Bruno Retailleau promet de « renverser la situation »

Plus d’une semaine après que Philippine Le Noir de Carlan a été retrouvée morte au bois de Boulogne, le ministre de l’Intérieur veut « retourner la table, pour que cela ne se reproduise plus ».

Les incontournables

  • Dans les pages de Journal du dimanchele nouveau ministre de l’Intérieur est revenu sur le meurtre de Philippine Le Noir de Carlan. Il promet de « tout faire en sa mémoire, quitte à bousculer les règles, à renverser la table, pour que cela ne se reproduise plus ».
  • L’étudiant de 19 ans a été retrouvé mort samedi 21 septembre dernier au bois de Boulogne, en région parisienne. Elle avait disparu la veille près de son université, Paris-Dauphine.
  • Le principal suspect du meurtre des Philippines est Taha O., un ressortissant marocain de 22 ans. Il avait déjà été condamné pour viol en 2022 et était soumis depuis sa sortie à une OQTF (obligation de quitter le territoire français). Son ancien avocat s’est exprimé samedi à Le Parisien : “On craignait un suicide, pas une récidive”, a confié Me Laura Beauvais.
  • Le suspect a été arrêté en Suisse mardi soir, alors qu’il tentait apparemment de fuir la France. La France va demander son extradition, ce qui pourrait prendre quelques semaines, voire plusieurs mois.

Et directement

13:34 – Développer « l’arsenal juridique » français, la promesse de Bruno Retailleau

Mercredi, le ministre de l’Intérieur avait déjà réclamé une évolution de « l’arsenal judiciaire » après l’arrestation de Taha O., le principal suspect, en Suisse. “Face à un tel drame, précédé de bien d’autres, nous ne pouvons nous contenter de le déplorer ou de nous indigner”, écrit-il dans un communiqué.

Lundi, sur TF1, Bruno Retailleau a promis d’utiliser « tous les moyens » pour « réduire l’immigration en France », y compris en changeant les règles européennes, et il a fait de l’exécution des OQTF une priorité.

12:13 – Bruno Retailleau promet de « renverser la situation, pour que cela ne se reproduise plus »

Le nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau est revenu au JDD sur la mort de Philippine et promet de « tout faire en sa mémoire, même si cela signifie bousculer les règles, renverser la table, pour que cela ne se reproduise plus ». Il souhaite changer les « règles défaillantes », citant « les libérations anticipées, la réponse pénale, les réductions de peine, la durée de la détention, les conditions d’éloignement, le recours non suspensif des préfets au moment de la libération dans un CRA ».

Après la mort de l’étudiant, plusieurs responsables politiques ont critiqué le « laxisme de la justice », le principal suspect ayant été libéré début septembre alors qu’il faisait l’objet d’une OQTF.

Apprendre encore plus

Mort par asphyxie et zones grises

Le corps de l’étudiante de 3e année d’économie financière et d’ingénierie à l’Université Paris Dauphine a été découvert à moitié enterré non loin de la cantine universitaire, où elle a été vue une dernière fois le 20 à 14 heures. septembre. Le Parisien a révélé que les médecins légistes chargés de l’autopsie ont conclu dimanche qu’il était mort par asphyxie.

Cependant, les circonstances exactes de la mort de Philippine et le mode opératoire de son assassin potentiel restent encore à clarifier. Car si l’étranglement est la première idée qui vient à l’esprit lorsqu’on parle de mort par asphyxie, les médecins légistes seraient clairs : Philippine n’aurait pas été étranglée. L’absence de toute trace de resserrement tendrait même à exclure cette hypothèse, note Le Parisienqui affirme également que les rumeurs selon lesquelles Philippine aurait été victime de coups sont fausses.

Pour expliquer l’asphyxie, une Source quotidienne de la capitale évoque « une compression », sans plus de précisions pour l’heure. Les « autres examens et expertises » à réaliser, évoqués dimanche soir par le parquet de Paris, pourraient s’expliquer par ce manque de clarté de la situation. Mais un expert souligne d’emblée que tout ne peut pas être déterminé par les médecins légistes et qu’il faudra attendre les résultats du travail d’enquête pour en savoir plus.

Le corps de Philippine retrouvé en partie enterré

Vendredi après-midi, l’étudiant a quitté l’Université vers 14 heures, après avoir déjeuné au Crous. Elle a dû se rendre chez ses parents dans les Yvelines, à Montigny-le-Bretonneux. C’est la dernière fois qu’elle a été vue. Comprenant que leur fille n’arriverait pas, ses parents ont tenté de l’appeler, sans succès. La sœur de la jeune femme a été la première à donner l’alerte, le soir même, vers 23 heures en se rendant au commissariat du 16e arrondissement de la capitale. Une procédure pour disparition inquiétante avait alors été ouverte.

L’inquiétude grandit rapidement parmi ses proches. Philippine n’était pas habituée à rester injoignable très longtemps. Son téléphone s’est limité une dernière fois au Bois de Boulogne. Une chasse avait alors été organisée samedi pour tenter de retrouver la jeune femme disparue. Près d’une cinquantaine de personnes ont aidé la famille en s’y rendant. Son téléphone a été retrouvé une première fois, avant la découverte du corps, “à environ 20 mètres de l’endroit où l’appareil a été découvert, derrière un monticule”, précise Le Parisien.

A 16h50, le corps de Philippine est découvert, en partie enterré, près d’un sentier de randonnée. “La victime a été formellement identifiée tard dans la soirée” ce dimanche, a confirmé le parquet de Paris au parquet. parisiennotamment grâce à la chaîne autour de son cou et aux vêtements qu’elle portait. Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire et confiée à la brigade criminelle.

Un homme avec une pioche aperçu par des témoins

Désormais, une question doit se poser : que faisait Philippine Le Noir de Carlan à l’arrière de son Université alors qu’elle devait se rendre chez ses parents dans les Yvelines ? En effet, la station RER de la ligne C, que devait emprunter l’étudiant, se trouve “de l’autre côté”, explique Le Parisien. « Il se pourrait qu’il aille faire une petite promenade là-bas [au bois de Boulogne ndlr.]juste pour prendre l’air, prendre l’air”, a déclaré mardi une connaissance de la famille.

Selon les informations de Figarodes témoins auraient vu un homme portant un masque chirurgical et portant une pioche se diriger vers le lac du Bois de Boulogne. L’individu, « brun d’environ 1m80 », a-t-il constitué un début de piste pour les enquêteurs ? La géolocalisation du téléphone de Philippine aurait en tout cas guidé les recherches des enquêteurs, selon des sources proches de l’enquête à la chaîne d’information en continu. Parallèlement, les auditions se poursuivaient ces derniers jours, et les proches ayant participé aux perquisitions samedi devaient être entendus dans les locaux de la brigade criminelle.

Choc et incompréhension dans l’entourage des Philippines

Lundi, une minute de silence pour rendre hommage à Philippine a été organisée dans la salle d’accueil de l’université, l’occasion pour ceux qui l’ont connue de se souvenir de la personne qu’elle était. C’était “une fille très intelligente, attentionnée, très solidaire envers ses camarades et surtout pleine de vie”, a témoigné le parisien un ancien professeur de la jeune femme. « Elle était brillante et très travailleuse. Elle était un acte de classe. Je me suis souvent dit qu’elle aurait sûrement accès à de meilleurs maîtres que moi”, confie Figaro un étudiant. Et une autre camarade de classe d’ajouter : « C’était une très bonne élève qui adorait lire. Elle était profondément gentille. Elle était douce et très discrète. Ce n’était pas quelqu’un d’extravagant. Elle passait du temps avec sa famille dès qu’elle le pouvait.

Alors qu’une veillée de prière était organisée dimanche soir dans l’église de Saint-Pierre-du-Lac, à laquelle assistaient la victime et sa famille, un surveillant scout philippin s’est également souvenu d’elle dans les colonnes de Figaro. « Elle est très active, très gentille et très proactive. Elle était toujours disposée et disponible s’il y avait besoin de faire quelque chose ou de motiver les autres », se souvient-il.

Ce lundi, à l’université, l’insécurité dans le Bois de Boulogne voisin était sans surprise sur toutes les lèvres, mais ceux qui connaissaient Philippine se demandaient surtout qui avait bien pu lui en vouloir. « Elle était très travailleuse, vraiment gentille, un peu timide et réservée. Je ne sais pas qui a pu vouloir lui faire du mal”, a-t-elle confié au Figaro un camarade de classe. “Je ne la connaissais que de vue, mais c’était une fille très gentille qui ne semblait avoir aucun problème”, a également fait remarquer au parisien une connaissance.

 
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