un rapport du Sénat met en garde contre le manque de préparation du pays aux inondations

Avec l’arrivée de l’automne, les habitants des zones récemment touchées par des inondations craignent de nouvelles intempéries aux conséquences dramatiques. Car ce risque n’est pas prêt de disparaître : plus d’un Français sur quatre est concerné. Un rapport du Sénat, publié cette semaine, met en garde contre le manque de préparation du pays aux inondations qui deviendront de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique.

«On peut faire des maisons sur pilotis»

Dans les zones qui ont subi des inondations à répétition, les cours d’eau sont mal entretenus et les logements mal adaptés, reconstruits à l’identique après une crue alors qu’ils auraient dû être surélevés. C’est le constat que fait Jean-Yves Roux, sénateur socialiste des Alpes-de Haute-Provence, co-auteur du rapport. “Sur l’entretien des cours d’eau, on a peur de mal faire donc ça doit absolument être des choses simples, on peut faire des maisons sur pilotis, on a des solutions, ça doit être partagé par tous les acteurs”, dit-il.

« Nous craignons que les compagnies d’assurance ne veuillent plus assurer les maisons »

Geoffray Moreau, touché à deux reprises l’an dernier à Blendecques dans le Pas-de-Calais, regrette que l’aménagement de son territoire prenne autant de temps. « Dans notre commune, il y a encore des berges à reconstruire, il y a des cours d’eau obstrués par des déchets… Les procédures sont trop longues. Cet hiver, on craint que les compagnies d’assurance ne veuillent plus assurer les maisons à Blendecques. Certaines victimes ont vu leur assurance résiliée, c’est terrible”, déplore-t-il.

Les sénateurs déplorent également un manque de moyens pour l’intervention des forces de sécurité civile. Dans le Pas-de-Calais, l’année dernière, des pompes ont été empruntées à la Slovaquie pour évacuer l’eau.