Le monde du 7ème art est en deuil. Le cinéaste Laurent Cantet est décédé jeudi à l’âge de 63 ans.Il est décédé ce matin à Paris des suites de maladie.a fait savoir son agent, Isabelle de La Patellière, à l’Agence France-Presse.
Le cinéaste à la fibre sociale clairement assumée avait connu la consécration avec Entre les murs, adaptation cinématographique du roman de François Bégaudeau, récit du quotidien d’un professeur de français dans un collège difficile situé dans une ZEP. Pour ce long métrage mi-documentaire mi-fiction doté d’un budget de 2,4 millions d’euros, le réalisateur a reçu la Palme d’Or en 2008.
Avant d’entrer dans la légende avec Entre les mursLaurent Cantet s’est illustré avec le film Ressources humaines (1999), sur le monde des affaires et L’emploi du temps (2001), inspiré de l’affaire Jean-Claude Romand. Après son triomphe revenu à Cannes en 2017 avec L’atelier, dans lequel un groupe de jeunes en insertion effectue un stage d’écriture. En 2021, il sort son dernier long-métrage : Arthur Rambo dans lequel un jeune écrivain à succès se retrouve dans la tourmente lorsque d’anciens messages postés sur ses réseaux sociaux refont surface.
Le Festival de Cannes salue un « humaniste farouche »
Né en avril 1961, fils d’enseignants, Laurent Cantet étudie le cinéma à la prestigieuse école de l’Idhec. Le réalisateur travaillait sur un projet de film intitulé L’apprentidont la sortie était prévue en 2025. Le Festival de Cannes a réagi, saluant la mémoire d’un “humaniste farouche, qui cherchait la lumière malgré la violence sociale, qui trouvait l’espoir malgré la dureté de la réalité« . Cinéaste et scénariste.dont l’œuvre cohérente et humaniste dessine un cinéma sensible, sur la peau et à la surface de la société», a ajouté le festival.
“Fin cinéaste, discret et plein d’humanité, nullement ébloui par sa Palme d’Or, Laurent Cantet a réalisé avec précision et sens du rythme ce qu’il y a de plus difficile au cinéma : filmer des conversations, c’est-à-dire raconter la vie.», lui a rendu hommage l’ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob.
