un accord en vue avec la Russie – La Nouvelle Tribune

Le Maghrebcette région d’Afrique du Nord baignée par la Méditerranée, regorge de richesses souterraines convoitées. Ses vastes réserves d’hydrocarbures, principalement de gaz naturel et de pétrole, font de cette zone un acteur incontournable sur la scène énergétique mondiale. Algériese distingue notamment par ses gisements considérables, plaçant le pays parmi les principaux exportateurs de gaz naturel. Cette manne énergétique, véritable pilier économique pour la région, attire l’attention des grandes puissances et des entreprises internationales, prêtes à investir massivement pour exploiter ces ressources stratégiques.

Un partenariat stratégique en devenir

Algériefigure de proue du secteur gazier maghrébin, s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa stratégie de diversification partenariale. Négociations entre Sonatrach, le fleuron national des hydrocarbures, et le géant russe Gazprom touchent à leur fin. Rachid Nadildirecteur de l’Agence algérienne de régulation des hydrocarbures (ARH), a révélé que les deux parties sont sur le point de parvenir à un accord majeur. Ce rapprochement russo-algérien pourrait redessiner les contours du paysage énergétique régional, combinant l’expertise russe aux ressources algériennes.

L’enjeu de cette collaboration dépasse le simple cadre bilatéral. Cette approche reflète les ambitions de Algérie renforcer son influence sur la scène gazière mondiale, en ajustant sa stratégie aux nouvelles réalités géopolitiques. Le pays ambitionne de doubler sa production de gaz d’ici cinq ans, en visant 200 milliards de mètres cubes par an. Cette croissance spectaculaire nécessite des investissements colossaux et un savoir-faire technologique de pointe, que Gazprom pourrait apporter.

Une course aux partenariats internationaux

L’accord imminent avec Gazprom n’est qu’une pièce du puzzle de la stratégie algérienne d’ouverture aux investissements étrangers. Parallèlement, Sonatrach mène des discussions avancées avec la major américaine Chevron. Cette double négociation illustre la volonté de Algérie ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier, en équilibrant vos alliances entre l’Est et l’Ouest.

La règle 49/51, spécifique à l’Algérie, impose aux groupes étrangers de s’associer à Sonatrach pour l’exploitation des gisements. Cette contrainte, loin d’être un frein, semble stimuler l’intérêt des investisseurs internationaux. Il garantit Algérie maîtrise de ses ressources tout en bénéficiant du soutien technologique et financier de partenaires de renom.

Le retour en grâce du gaz algérien

La crise ukrainienne a propulsé Algérie à l’avant-garde de la scène gazière mondiale. Les pays européens, à la recherche d’alternatives au gaz russe, se sont tournés vers le Maghreb. Cette demande accrue a stimulé les exportations algériennes, dont la valeur a triplé entre 2020 et 2022, passant de 20 à 60 milliards de dollars. Ce regain d’intérêt pour le gaz algérien offre une opportunité unique au pays de moderniser son industrie et d’augmenter sa production.

L’accord à venir avec Gazprom pourrait paradoxalement renforcer la position de Algérie en tant que fournisseur alternatif à Russie pour l’Europe. En bénéficiant du savoir-faire russe pour augmenter sa production, Algérie se donne les moyens de répondre à la demande européenne croissante, tout en préservant son indépendance stratégique. Cette alliance inattendue pourrait ainsi remodeler les flux gaziers méditerranéens et offrir à l’Algérie un rôle central dans la sécurité énergétique européenne.

 
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