C’était un symbole du début du mandat du président Nicolas Sarkozy. Très médiatisée en 2007, Fadela Amara a aujourd’hui disparu des yeux du public. Pour autant, l’ancienne secrétaire d’État à la Politique de la Ville, qui fête ce mardi 25 avril 2024 ses 60 ans, n’a pas mis fin à son engagement politique et social.
Figure du militantisme du Parti Socialiste qu’elle a rejoint en 1983, Fadela Amara a été présidente de l’association Ni putes, ni soumises lorsqu’elle rejoint le président de droite. Elle est alors considérée comme l’une des «butin de guerre» de Nicolas Sakozy à gauche. Mais la corruption politique ne tient pas. Le plan « Espoirs Banlieues » du secrétaire d’État chargé de la Politique de la Ville déçoit. Les relations avec ses différents ministres de tutelle (Christine Boutin, Brice Hortefeux) sont tendues. En novembre 2010, Fadela Amara quitte le gouvernement.
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Fadela Amara, une “sarko-fille” repentant?
A la suite du remaniement qui l’a fait sortir du gouvernement, Fadela Amara s’est vue proposer le poste d’ambassadrice de l’Union pour la Méditerranée par Nicolas Sarkozy. L’ancien secrétaire d’État décline. En 2011, le Président de la République de l’époque lui propose un poste au sein de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS). « J’ai accepté Igas parce que c’est presque la continuité de ce que j’ai commencé quand j’étais un peu plus jeune », a-t-elle ensuite expliqué dans la presse. L’organisme chargé du contrôle de la mise en œuvre de certaines politiques publiques a confirmé Gala que Fadela Amara travaillait encore aujourd’hui à l’IGAS, près de douze ans après son arrivée.
Après trois années mouvementées au sein d’un gouvernement de droite, Fadela Amara a renouvelé son engagement politique à gauche. En avril 2012, elle annonce qu’elle votera pour François Hollande lors de l’élection présidentielle qui l’oppose à Nicolas Sarkozy. L’ancien secrétaire d’État a également rejoint en 2016 une fédération rattachée au PS lancée par le socialiste Jean-Christophe Cambadélis, alors premier secrétaire du parti.
Crédits photos : ALAIN GUIZARD / BESTIMAGE
