le maire alerte l’Etat sur le dysfon

le maire alerte l’Etat sur le dysfon
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Bernard Blanchet a écrit au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour pointer la responsabilité de l’État dans les dysfonctionnements de la sirène d’alerte et du site de Vigicrues lors des crues de Pâques.

Depuis les crues des 29 et 30 mars 2024, la gestion de la crue de la Gartempe par la commune est largement critiquée dans la ville.

Le maire Bernard Blanchet pointe la responsabilité plus haut, et demande des explications à l’État. Il dit en avoir parlé avec le préfet de Vienne Jean-Marie Girier. Ces dysfonctionnements ont fait l’objet d’une rencontre entre les bourgmestres du sud de Vienne impacté par la crue de la Gartempe et le sénateur Belin le mercredi 24 avril 2024. Auparavant, le 19 avril 2024, Bernard Blanchet écrivait à ce sujet au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Commentaires

La première critique concerne le bulletin Vigicrues communiqué par la préfecture vendredi 29 mars. « A 16h39, il annonce une faible crue avec une prévision pour samedi midi à 3 m », indique Bernard Blanchet. La Gartempe quitte son lit et commence à s’engouffrer en ville dès 2,80 m. Toutefois, indique le maire, « les 3 mètres ont été atteints vers 3 heures du matin ». Il souligne que Montmorillon n’a pas « jamais été placé en vigilance orange ou rouge alors même que nous avons largement dépassé le seuil d’alerte, ce qui nous préoccupe.

« Aucun moyen d’alerte ne sera déployé au risque de provoquer la panique »

Le maire a joint à son courrier des captures d’écran de l’application Vigicrues prises dans la nuit pour étayer ses propos : « A 1h04, le 30 mars 2024, une prévision de décrue apparaît, mais la Gartempe a continué à inonder jusqu’à 13 heures », souligne Bernard Blanchet. Autre prévision qui n’est pas conforme à la réalité : « A 8h04, Vigicrues annonce un fort repli.

Face à la réalité du terrain, avec une ville sous l’eau à ces moments-là, la municipalité mobilise une trentaine d’agents pour alerter les habitants et agir face à un événement naturel difficilement maîtrisable.

La lecture du niveau d’eau de la Gartempe avec le dépassement du seuil d’alerte amène le maire à faire retentir la sirène d’alarme située sur le toit de la mairie. Qui tombe en panne, moteur grillé, immédiatement activé. La mairie appelle alors la préfecture dans la nuit. Dans sa lettre, Bernard Blanchet relate cet épisode complété par la réponse de la préfecture : « La Trimouille est sous l’eau et ils sont prioritaires ; aucun moyen d’alerte ne sera déployé au risque de provoquer la panique », transcrit Bernard Blanchet. Pour le maire, la préfecture se serait appuyée sur les prévisions rassurantes de Vigicrues “alors que nous avions de l’eau qui pénétrait dans les maisons et que certaines zones n’étaient plus accessibles.”

Sirène HS

La sirène, autre sujet de discorde : la lettre évoque la signature entre Vielle et l’État d’une convention relative à l’installation ou au raccordement d’une sirène au système d’alerte et d’information de la population en date du 7 mars 2023. Ce document définit la propriété de la sirène et la gestion des équipements d’alerte qui relève de la responsabilité de l’Etat. « Cette sirène est la propriété de l’État. Un an plus tard, rien n’a été fait concernant cette convention. indique Bernard Blanchet. C’est cette même sirène qui doit être utilisée en cas de risque radioactif provenant de la centrale nucléaire de Civaux.

En attendant une réponse du ministre de l’Intérieur, la municipalité va remettre en marche les sirènes situées dans l’ancienne école de la rue de Belgique et à la médiathèque. Elles retentiront le jeudi 2 mai 2024 à midi à titre de test, comme des sirènes d’urgence.

Montmorillon demande au ministre de l’Intérieur que les victimes soient exonérées de la franchise d’assurance ou qu’elle soit prise en charge par l’Etat.

 
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