La France testera le stockage du CO2 industriel dans d’anciens puits de pétrole début 2025

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Un bassin d’extraction pétrolière, au bord du lac de Biscarosse, le 19 février 2024. SÉBASTIEN LAPEYRÈRE / HANS LUCAS VIA AFP

Par Le Nouvel Obs avec AFP

Publié le 25 avril 2024 à 19h37

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La France prévoit de tester dès début 2025 « quatre ou cinq projets de stockage de CO2 » dans d’anciens gisements pétroliers pour accélérer la décarbonation de certaines industries qui parviennent difficilement à éliminer leurs émissions de gaz à effet de serre, a annoncé ce jeudi 25 avril le ministère de l’Industrie.

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Le ministre Roland Lescure procédera au lancement vendredi à Sens “un appel à manifestation d’intérêt” avec les acteurs des hydrocarbures pour qu’ils proposent des projets d’enfouissement du CO2 dans d’anciens champs pétroliers, ou encore de stockage de gaz aquifère, a indiqué son bureau à l’AFP.

La France dispose d’un potentiel de stockage compte tenu de la présence de gisements, principalement dans le bassin parisien et le bassin aquitain, dont certains, encore en activité, sont autorisés à produire jusqu’en 2040. La France produit encore aujourd’hui 1 % du pétrole qu’elle consomme.

Couvrant « 50 ans de besoins en stockage de CO2 »

« Le potentiel des concessions d’hydrocarbures existantes au niveau national est estimé à environ 800 millions de tonnes de CO2 »qui couvrirait « 50 ans de besoins de stockage de CO2 de l’industrie française à long terme »selon le ministère de l’Industrie et de l’Énergie.

Cette étape marque « la concrétisation du lancement de la stratégie de stockage de la France », a indiqué le cabinet du ministre. Il s’inscrit dans le travail d’aménagement écologique et de décarbonation de l’industrie, dont l’objectif, fixé par l’Elysée, est de diviser par deux ses émissions de gaz réchauffant l’atmosphère en 10 ans.

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Une fois les sites potentiels signalés par les entreprises, d’ici le 26 juillet, une phase d’appel à projets sera ouverte jusqu’en décembre. L’objectif est que « début 2025, le stockage du carbone sera testé dans quatre ou cinq endroits en France »a affirmé le ministère.

Le captage et le stockage du carbone font partie des solutions jugées nécessaires par les experts pour contenir le réchauffement climatique, à condition qu’elles ne soient pas utilisées comme une autorisation pour continuer à polluer.

« Une opportunité de compétitivité »

L’idée de stocker le CO2 en France est née du ” coût élevé “ projets actuellement menés en mer du Nord par la Norvège et le Danemark. « Stocker ce CO2 en France permettra de diviser par deux ou trois le coût cumulé du transport et du stockage » en ce qui concerne ces projets nordiques, “c’est donc une opportunité de compétitivité”souligne le ministère.

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Fabricants d’engrais, cimentiers, chimistes et bien d’autres industriels ont exprimé leur besoin de capter (à la sortie des cheminées) le CO2 qu’ils ne peuvent éliminer par d’autres moyens, afin de respecter leurs engagements de décarbonation.

« Si l’on veut réduire de moitié les émissions industrielles en 10 ans, il faut recourir au captage du carbone puisqu’il existe des procédés industriels pour lesquels il n’y a pas d’alternative sans émettre de carbone, il faut donc capter et stocker le carbone », a déclaré le ministère.

Par Le Nouvel Obs avec AFP

 
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