Un corps qui reste des heures, voire des jours, à la maison, faute de médecin de garde disponible pour confirmer le décès. Des situations, terribles pour les proches, qui se multiplient ces dernières années. En 2019, une habitante de Monchecourt témoignait dans nos colonnes suite au décès de sa mère, âgée de 80 ans, des suites d’un cancer : «J’ai supplié la personne au téléphone de trouver un médecin pour qu’il vienne à la maison. Ma mère est décédée à 3 heures du matin d’une crise d’étouffement. » Le règlement du 15 lui conseillait d’attendre… quarante-huit heures.
Formation spécifique
Pour épargner ces difficultés aux familles des 150 000 personnes qui meurent à domicile chaque année (soit près de 28 % des décès), un arrêté vient d’être voté au Journal officiel, a annoncé Frédéric Valletoux, le ministre chargé de la Santé, sur le réseau social. X. Les infirmières ayant au moins trois ans d’expérience pourront délivrer des actes de décès à tout moment, après une formation spécifique. La mesure, qui fait suite à une expérimentation dans six régions, concerne également les EHPAD.
« Un meilleur accompagnement »
Ce décret « nous permettra de mieux accompagner chaque famille dans ces moments douloureuxannonce Frédéric Valletoux, et participera à l’amélioration de l’accès aux soins dans les territoires « . L’acte de décès est indispensable pour que les pompes funèbres prennent en charge le corps. Si le médecin traitant du défunt n’est pas disponible, il est conseillé d’appeler le SAMU au 15 ou SOS Médecin.
