Mathieu Lencauchez, la Flamme dans sa peau

Mathieu Lencauchez, la Flamme dans sa peau
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13 février 2024 : cette date, Mathieu Lencauchez, président du club de badminton d’Anglet, n’est pas prêt de l’oublier. Ce jour-là, un mail de Paris 2024, le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques, officialise sa candidature : il sera l’un des porte-flammes de la région Nouvelle-Aquitaine. La nouvelle réjouit pour ce Gersois de 41 ans, versé dans le tennis, dans une famille où le sport est une seconde nature.

« C’était une joie immense, j’étais émerveillé : on sait que ce genre de chose n’arrive qu’une fois dans la vie », confie le futur Éclaireur, nom donné au poste. Une fois l’annonce passée, Mathieu Lencauchez, bien installé dans son train émotionnel, voit l’immense responsabilité de ces « 200 mètres » qu’il devra parcourir. Les informations de l’organisation affluent : le 10 avril, il apprend son département d’affectation – les Pyrénées-Atlantiques – ; quatre jours plus tard, la ville et la date où il travaillera : Biarritz, le 20 mai (1).

Le 18 avril, Paris 2024 organise un webinaire avec tous les Éclaireurs français, d’une durée d’1h15. “On a vu l’allumage de la Flamme à l’Olympia dans sa version complète, avec Laure Manaudou sur place (premier relais français, NDLR)”, note Angloy sur sa soif de questions plus concrètes.

« Attention du monde entier »

Ce qu’il sait, c’est que le jour J, il devra se rendre à 5h30 au stade Jean-Moulin de Biarritz, « le centre des Porteurs de Flamme », dont il ne connaîtra que le 10 mai, l’heure exacte. l’adresse et le moment de sa visite dans la ville balnéaire. « Il ne faut pas être stressé », tente-t-il de se convaincre. « On a aussi appris que nous serons encadrés, pendant le relais, avec un cordon de sécurité. Deux mètres derrière nous se trouvera le gardien de la Flamme qui fait tout pour qu’elle ne s’éteigne pas. »

Mathieu Lencauchez ne cache pas la pression qui pèse sur ses épaules. « Ce n’est qu’à 200 mètres, mais tous les regards sont tournés vers vous », dit-il. J’ai fait des courses, des semi-marathons, il y a un effet de masse : là, vous êtes tout seul, et la foule autour, avec l’attention du monde entier braquée sur vous. »

“Là, vous êtes tout seul, avec la foule autour, avec l’attention du monde entier tournée vers vous”

Plus que la préparation physique, c’est le mental que le novice cherche à consolider. « Avant les compétitions, j’étais toujours hypertendu », au point de ne pouvoir rien avaler avant. Alors, que dire de ce 20 mai, surtout quand les proches imaginent le pire : une chute en plein voyage ou l’extinction de la flamme, un cauchemar.

Incapable de poser des questions directement au comité organisateur, il fait des recherches tout seul. Le poids de la flamme – environ 1,5 kg –, l’art du baiser au flambeau vu en vidéo… « J’ai un collègue qui va m’y précéder, en Haute-Garonne » : le quadragénaire ne s’interdit pas de faire des déplacements si son le travail le permet. Il a calculé son passage sur une moyenne de 4 km/heure, « l’équivalent d’une marche rapide, l’idée c’est que je garde la flamme le plus longtemps », sourit-il. Son objectif est clair : « Profiter de l’instant présent ». Cela ne fait aucun doute : il ne sera pas déçu, compte tenu de la flamme qui l’habite.

(1) Le voyage de la Flamme olympique, effectué par une centaine de Scouts, aura lieu le 20 mai, en passant par Biarritz, ville de départ à 8 heures, Anglet, Saint-Jean-de-Luz, Bayonne, Hasparren, Orthez, Arette et Pau.

 
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