Après un début de semaine marqué par un regain d’optimisme, Wall Street s’apprête à vivre une séance difficile jeudi. Les chiffres décevants des Meta Platforms et l’annonce d’un PIB faible au premier trimestre 2024 aux Etats-Unis, mais avec une composante inflationniste très marquée, pèsent lourd.
“Le marché réagit davantage à un dépassement du PCE qu’à une baisse du PIB, et les contrats à terme sur actions sont donc plus faibles.», note Stuart Cole d’Equiti Capital.
Dans le communiqué sur le PIB américain du premier trimestre, c’est le paragraphe sur l’inflation qui ressort. Le voici dans son intégralité dans une traduction rapide :
“L’indice des prix d’achats intérieurs bruts a augmenté de 3,1 pour cent au premier trimestre, contre une augmentation de 1,9 pour cent au quatrième trimestre. L’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) a augmenté de 3,4%, contre une hausse de 1,8%. Hors prix de l’alimentation et de l’énergie, l’indice des prix PCE a augmenté de 3,7%, contre une hausse de 2%.“
Autrement dit, les chiffres confirment que l’inflation a joué un rôle important au premier trimestre 2024 aux États-Unis, au-delà de ce qui était redouté. Cette réalité vient de repousser jusqu’en décembre les espoirs du marché d’une première baisse des taux de la Fed. Le rendement de l’obligation américaine à 10 ans vient de s’envoler à 4,72%, tandis que celui à 2 ans repasse sous la barre des 2%.
Dans les premières bourses new-yorkaises, le S&P500 et le Dow Jones ont perdu 1,3%, respectivement sur le seuil des 5.000 points et sous la barre symbolique des 38.000 points. Le Nasdaq 100 a chuté de 1,9% à 17.189 points.
