“Dans les territoires d’outre-mer, comme en France, l’inflation a baissé significativement en 2023, passant d’environ 5% en décembre 2022 à 2,5% en décembre 2023”, expliquent dans un communiqué l’IEDOM (pour les territoires d’outre-mer de la zone euro) et l’IEOM. (pour les territoires du Pacifique).
La raison en est la réduction des tensions sur les prix de l’énergie et sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. Pour autant, le coût de l’alimentation ne baisse pas, tout comme ceux des crédits à la consommation ou au logement, qui ont atteint respectivement 6 et 3,5% en moyenne.
A cela s’ajoutent des difficultés propres aux territoires d’outre-mer, comme la crise de l’eau à Mayotte fin 2023 ou la crise du nickel en Nouvelle-Calédonie, qui freinent également l’activité.
Même si l’emploi salarié privé a généralement augmenté, les entreprises ont eu des difficultés à recruter et le taux de chômage est resté élevé.
Pour 2024, les banques centrales d’outre-mer évoquent « la perspective d’un affaiblissement des entreprises et d’un déclin de l’activité dans certains territoires ».
« Depuis plusieurs mois, les faillites d’entreprises se multiplient, notamment dans les bassins atlantique et indien », s’inquiètent les deux instituts.
En Guyane, à Mayotte et « surtout en Nouvelle-Calédonie », les chefs d’entreprise s’attendent même à « une baisse de l’activité dans tous les secteurs », souligne le communiqué.
Dans une perspective d’amélioration à moyen terme, l’IEDOM et l’IEOM souhaitent « une meilleure intégration des territoires d’outre-mer dans leur voisinage régional ».
Ils appellent également à accroître l’investissement productif privé, actuellement en deçà du niveau national, pour accélérer la transformation numérique et rendre les territoires plus attractifs, notamment en faisant aboutir les projets de transports.