Aujourd’hui, nous nous intéressons à la question de Christelle. Lorsqu’elle est allée acheter un paquet de cigarettes dans une librairie de Tournai, elle a été surprise au moment de payer. La raison ? Le vendeur a annoncé une augmentation de 10% sur le prix du colis. Lorsqu’elle lui a demandé pourquoi, il lui a répondu que le patron gagnait trop peu grâce au tabac.
Soudain, une question se pose : peut-on vendre librement des produits à un prix fixe plus cher ? La réponse est non. Comme le terme l’indique, ce sont des prix FIXES. Il n’est donc pas question de jouer sur ce montant. Si vous payez plus, cela constitue alors une infraction pour le commerçant.
Lorsque l’on parle de produits à prix fixe, cela regroupe plusieurs catégories. Le tabac, la presse, les jeux de loterie par exemple.
Il faut savoir que dans une librairie, plus ou moins 85 % des produits proposés ont des prix fixes, imposés. Pour le tabac, cela inclut les cigarettes, les cigares, le tabac roulé et le tabac en pot. Le prix est imposé et figure sur le timbre fiscal du colis. Concernant les cigarettes électroniques, les librairies peuvent les vendre au prix qu’elles souhaitent.
Si comme Christelle, vous constatez un problème, c’est via l’adresse internet suivante : https://consumerconnect.be/.
Des marges bénéficiaires trop faibles ?
Cela dit, la question de Christelle amène à une autre réflexion. Son libraire ne peut lui réclamer ce surplus. Mais s’il le fait, c’est parce qu’il estime que les marges bénéficiaires sont trop faibles.
sur ce type de produit.
Le libraire que j’ai contacté m’a donné l’exemple d’un sachet de tabac vendu 10 euros. Il reçoit… un centime sur ce forfait ! C’est presque une vente à perte. C’est pourquoi dans certains établissements, à la caisse, on voit une petite tirelire. Il s’agit de donner un coup de pouce au commerçant.
Il y a quelques semaines, les fédérations libraires/presse dénonçaient à juste titre «la faiblesse historique de leurs marges» sur les ventes de tabac. Il faut savoir que les libraires touchent en moyenne 3% du prix du forfait.
Le secteur demande donc que le système d’accises prélevé par l’Etat soit revu rapidement. Au 1er janvier, le tabac connaissait déjà une augmentation des droits d’accises d’environ 25 %.
RIRAVQ
