« Ce vice s’infiltre dans l’art, je trouve ça dégoûtant »

Entretien Née en France, l’actrice et réalisatrice de 23 ans revient au Kosovo, son pays d’origine, pour capter dans « Notre Monde » les errances d’une jeunesse livrée à elle-même.

Des yeux immenses, un esprit vif nourri d’un sentiment d’urgence… Luana Bajrami, actrice du « Portrait de la jeune fille en feu » (Céline Sciamma), a rejoint le cercle des cinéastes en 2022 avec son premier film, « La Colline où rugissent les lionnes ». », été de trois jeunes filles en quête d’indépendance. Actrice pour Audrey Diwan (« L’Événement »), Michel Hazanavicius (« Coupez ! ») ou Bruno Podalydès (“ les Deux Alfred »)avec « Notre Monde », son deuxième long métrage, elle livre un point de vue fort sur une jeunesse kosovare désillusionnée qui trimballe son farniente dans un amphithéâtre sans professeur sur des voies ferrées désaffectées.

Cette jeune femme de 23 ans, fan de Quentin Tarantino de « Kill Bill » et Xavier Dolan – même précoce –, se félicite de sa double culture, écrit constamment et est actuellement en tournée ” le dur “ avec un réalisateur de son pays d’origine. Rencontre.

D’où vient votre envie de réaliser ?

Luana Bajrami Très tôt, tout ce qui touche à la caméra et au tournage m’a attiré, mais spontanément, sans que je sache vraiment quoi en faire. Je tiens des cahiers…