Le pétrole hésite malgré la reprise de la demande en Chine

Le pétrole hésite malgré la reprise de la demande en Chine
Le pétrole hésite malgré la reprise de la demande en Chine

Londres (awp/afp) – Les prix du pétrole sont confrontés vendredi à des vents contraires, soutenus par les nouvelles mesures de relance annoncées par la Chine, mais toujours contenus par les perspectives d’augmentation de la production en Arabie Saoudite.

Vers 09h55 GMT (11h55 CET), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, a augmenté de 0,01%, à 71,67 dollars.

Celui de son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), de même maturité, était stable, à 67,67 dollars.

La politique de relance économique de la Chine rassure les marchés, mais “si l’Arabie saoudite commence à pomper davantage, d’autres pays producteurs devront suivre pour augmenter leurs revenus”, avec un effet à la baisse sur les prix, tempère Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Jeudi, des informations faisant état d’une éventuelle augmentation de la production saoudienne ont fait chuter les prix du pétrole.

Premier exportateur mondial de brut, le royaume produit actuellement environ 9 millions de barils par jour, alors que ses capacités lui permettraient d’en extraire jusqu’à 12 millions.

Les marchés atténuent toutefois la forte baisse de la veille. “Il ne faut pas exagérer l’annonce du Financial Times sur l’Arabie saoudite qui s’apprête à annuler 2,2 millions de barils par jour de réductions volontaires” à partir de décembre, précise Tamas Varga, analyste chez PVM.

En effet, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés OPEP+ avaient déjà officiellement fixé cette date limite pour entamer la reprise de la production des huit membres de l’accord OPEP+, dont les Saoudiens, qui ont volontairement réduit leurs volumes depuis le début de l’année. .

Par ailleurs, « le cocktail de mesures monétaires et fiscales (annoncé par la Chine, NDLR) était ce que les investisseurs réclamaient depuis des années », souligne Ipek Ozkardeskaya.

La Chine, premier importateur de pétrole, a réduit vendredi le taux de réserves obligatoires des banques, selon les médias d’État, ce qui devrait permettre d’injecter quelque 127 milliards d’euros de liquidités sur les marchés financiers.

Pékin a également fait d’autres annonces plus tôt cette semaine, notamment une baisse des taux d’intérêt et des prêts immobiliers moins chers.

Une reprise de la demande chinoise serait un facteur susceptible de faire augmenter le prix de l’or noir, alors que le ralentissement économique pèse sur les prix depuis des mois.

pml/lul/s

 
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