Actualités JVTech Les États-Unis sont convaincus que la Chine teste des armes dans l’espace. Le chef de la NASA tire la sonnette d’alarme
Publié le 24/04/2024 à 16h35
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Les relations entre les États-Unis et la Chine sont tendues même dans l’espace. L’administrateur de la NASA, Bill Nelson, a récemment mis en garde le Congrès américain contre les ambitions militaires potentielles derrière le programme spatial civil de la Chine.
Un programme civil qui cache d’autres ambitions ?
Selon
Nelson
, la Chine a fait des « progrès extraordinaires » au cours de la dernière décennie, « en secret ». Il a déclaré à la commission des crédits de la Chambre lors d’une audition sur le budget 2025 de la NASA :
Nous pensons qu’une grande partie de leur soi-disant programme spatial civil est en réalité un programme militaire. Et je pense qu’en effet nous sommes dans une course.
Ces commentaires font écho aux avertissements précédents de Nelson concernant la course aux deux nations vers la Lune. Il craint qu’un alunissage chinois avant les États-Unis ne permette à Pékin de revendiquer certaines zones riches en ressources comme sa « propriété ». On retrouve ainsi exactement les mêmes problématiques que lors de la guerre froide entre les USA et l’URSS.
L’essor spatial de la Chine est indéniable. En 2022, son programme spatial a achevé la construction de sa station spatiale en orbite autour de la Terre et réalisé plusieurs missions d’observation lunaire et de prélèvement d’échantillons. Pendant ce temps, les États-Unis visent un retour des astronautes sur la Lune en 2026 avec la mission Artemis III (même s’il semble que ce soit finalement pour Artemis IV), tandis que la Chine prévoit un alunissage habité d’ici 2030.
Un programme spatial civil opaque
Les inquiétudes de la NASA trouvent leur origine dans le manque de transparence entourant le programme spatial chinois. Les États-Unis reprochent à la Chine son manque de communication sur les objectifs réels de ses missions spatiales civiles.
A l’inverse, la NASA a une politique de transparence relativement élevée. Ses objectifs, ses missions et son budget sont soumis à un examen public régulier. Cette ouverture permet une collaboration internationale plus étroite sur des projets scientifiques et d’exploration spatiale.
Si les soupçons américains concernant les ambitions militaires chinoises sont pris au sérieux, il est important de les nuancer. À l’heure actuelle, il n’existe aucune preuve concrète pour étayer ces accusations.
Cependant, la militarisation de l’espace constitue une préoccupation croissante pour la communauté internationale. La course aux armements spatiaux pourrait avoir des conséquences désastreuses, entravant la recherche scientifique et menaçant la sécurité des satellites en orbite.
En 1967, le Traité sur l’espace extra-atmosphérique a interdit le placement d’armes de destruction massive dans l’espace.. Cependant, ce traité ne mentionne pas les armes conventionnelles ou les technologies permettant de désactiver ou de détruire les satellites.
Dans ce contexte, la Chine a développé et testé des missiles antisatellites, démontrant sa capacité à détruire des engins spatiaux. Les États-Unis et la Russie disposent également de telles technologies.
Seule une collaboration internationale forte garantira un espace pacifique propice à la poursuite de la recherche scientifique et à l’exploration spatiale pour le bénéfice de tous.
