Rachat d’Assala : l’Etat devrait s’endetter d’au moins 600 milliards FCFA

Rachat d’Assala : l’Etat devrait s’endetter d’au moins 600 milliards FCFA
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La préemption n’est pas mauvaise (…) mais elle ne doit pas être utilisée inutilement au nom du nationalisme des ressources » tels sont les mots dans lesquels le président de la Chambre africaine de l’énergie, NJ Ayuk, a évoqué le rachat d’Assala Gabon par l’Etat. Un défi pour le moins dans un contexte de crise de la dette. Il faut dire que cette opération, si elle s’inscrit dans une volonté de reconstruction de l’État du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), interroge encore l’opinion publique sur son financement, d’autant que plusieurs commerçants suissessont rongeur.

En prenant les rênes du pouvoir le 31 août 2023, grâce à ce qui est présenté dans l’opinion publique comme un « lâcher le coup », Brice-Clotaire Oligui Nguéma, président de la Transition du Gabon, a annoncé une vague de changements majeurs dont le « promotion d’une industrie pétrolière indigène « . Pour y parvenir, un coup d’éclat a été annoncé : le rachat d’Assala, mettant en avant le droit de préemption de l’Etat gabonais sur ce rachat qui, au fond, devait se faire entre Maurel & Prom et le fonds. des investissements américains Carlyle.

En incluant les champs pétroliers, le terminal pétrolier de Gamba et les pipelines qui y sont connectés, l’opération devrait rapporter un montant d’environ 730 millions de dollars (450 milliards FCFA). Sauf que, près de 6 mois après l’annonce de ce deal et presque 2 mois après avoir conclu une sorte d’accord de principe avec le fonds américain, c’est le statu quo. L’État gabonais est coincé dans son Plan national de développement pour la transition (PNDT) à 4,536 milliards de FCFA, dans un train de dettes de 7,131 milliards de FCFA dont il peine à sortir, peine à trouver les fonds.

Gunvor, Glencore, Vitol, Trafigura à l’affût

Pour contourner ces difficultés, elle dispose de quelques options puisque plusieurs sociétés de négoce, de courtage et d’extraction de matières premières ont décidé de participer à l’opération, dont les suisses Glencore, Vitol et plus récemment Gunvor, mais aussi le singapourien Trafigura, mais au moins rien n’est encore conclu. Dans un marché aux taux d’intérêt de plus en plus volatils, l’incertitude gagne donc du terrain, d’autant que la question de la dette semble rattraper son retard auprès des autorités qui pourraient céder face à la Banque d’exportation et d’importation de Chine (Exim Bank Of China), l’une pour deux cargos par an en échange de la dette du pays.

Adossé au mur, l’État gabonais, qui nationalise de toutes ses forces notre économie, comme le suggèrent les acquisitions de parts d’Afrijet ou de la Société Africaine d’Exploitation Commerciale – Société Gabonaise de Distribution ces dernières semaines, pourrait donc céder à celui ou autre de ces commerçants dont Gunvor qui lui propose jusqu’à 950 millions de dollars soit 581 milliards de FCFA. Mais dans quelles conditions ? Même si elle s’inscrit dans une vision stratégique à long terme, cette acquisition d’Assala Energy, acquise par Carlyle en 2017 auprès de Shell, s’avère de plus en plus problématique.


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