La piste du gouvernement est-elle une augmentation déguisée ?

La piste du gouvernement est-elle une augmentation déguisée ?
La piste du gouvernement est-elle une augmentation déguisée ?

L’État surendetté, auquel les prêteurs appliquent des taux à 10 ans désormais supérieurs à ceux de nombreux pays européens, cherche à équilibrer ses comptes. Le gel du barème des impôts est une solution avancée par le gouvernement selon nos confrères des Échos et de La Tribune Dimanche… Son application ne serait pas une bonne nouvelle pour certains contribuables. Explications

1 – Barème de l’impôt sur le revenu : comment ça marche ?

Le barème sert à calculer notre impôt. Il est progressif et comporte plusieurs tranches de revenus, chacune correspondant à un taux d’imposition différent, qui varie de 0 % à 45 %. Le barème de l’impôt est fixé chaque année. Par exemple, le barème 2024 (applicable aux revenus 2023) est fixé par la loi de finances pour 2024.


Tranches et taux d’imposition 2024 en France

service-public.fr

Pour appliquer le barème d’imposition aux revenus imposables, il faut prendre en compte le quotient familial. Division du revenu imposable en un certain nombre d’actions. Ce nombre de parts dépend de la situation du contribuable (célibataire, marié, etc.) et de ses personnes à charge au sein du foyer fiscal. Pour les impôts 2024 (revenus 2023) Jusqu’à 11 294 euros de revenus le taux d’imposition est de 0%. De 11 295 à 28 797 euros le taux est de 11%, entre 28 798 et 82 341 euros le barème appliqué est de 30%, entre 82 342 et 177 106 euros le taux d’imposition est de 41% et au-dessus de 177 106 euros de revenu imposable par an, le taux qui s’applique à le revenu concerné est de 45%.

2 – Le gel du tartre : qu’est-ce que c’est ?

Lorsqu’il n’est pas gelé, le barème des impôts « suit » l’évolution des salaires, les augmentations liées à l’inflation. Les différentes tranches d’imposition évoluent d’une année sur l’autre en fonction de l’évolution des salaires moyens. Déjà utilisé en 2012, puis en 2013, le gel des barèmes consiste justement à ne pas modifier les différentes tranches d’imposition d’une année sur l’autre alors que les salaires progressent au moins au rythme de l’inflation.

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Pour faire simple, si les tranches d’imposition ne changent pas compte tenu des augmentations de salaire, les contribuables dont les revenus se situent en haut de l’échelle (par exemple 28 797 euros pour une fiscalité à 11 %) peuvent voir leurs revenus « basculer », en partie, dans la tranche taxée le plus fortement (dans l’exemple, dans la tranche taxée à 30 %). De la même manière, certains ménages non imposables pourraient, pour quelques euros d’augmentation de salaire, se retrouver redevables de l’impôt sur le revenu.

3 – Quel impact pour l’État ? Tous les contribuables concernés ?

En 2012, cette « augmentation d’impôts » qui ne dit pas son nom avait, selon notre confrère Public Sénat, apporté 1,7 milliard d’euros de recettes supplémentaires dans les caisses du Trésor public. Du côté des contribuables, l’effort a représenté en moyenne (pour 20 millions de foyers imposés) 80 euros d’impôt supplémentaire. Un surcoût qui s’élève à 500 euros pour les ménages concernés par la dernière tranche d’imposition.

A l’époque, 400 000 foyers, auparavant non imposables, l’étaient devenus. Pour minimiser le côté impopulaire, le gouvernement actuel, qui a déjà annoncé que s’il y avait un gel, “cela ne concernerait pas tous les Français” et devrait “épargner les classes moyennes et les travailleurs français”, explique Michel Barnier. En résumé, le Premier ministre explique que s’il y a gel, cela concernera les seuils les plus élevés du barème.

 
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