Les prix du blé et du maïs alimentés par les inquiétudes concernant la météo et l’Ukraine

Les prix du blé et du maïs alimentés par les inquiétudes concernant la météo et l’Ukraine
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Paris (awp/afp) – Les prix du blé et du maïs, dopés par les inquiétudes liées à la vague de froid en Europe, une légère dégradation des récoltes aux Etats-Unis et une attaque russe en Ukraine, ont enregistré une forte hausse sur les marchés mondiaux avant de chuter mercredi. .

Le prix du blé pour échéance mai sur Euronext s’est élevé mardi à son plus haut niveau depuis janvier, à 219 euros la tonne, tandis que le prix du blé d’hiver américain (SRW) pour échéance juillet a de nouveau augmenté. à Chicago, au-dessus de 6 $ le boisseau pour la première fois en deux mois.

Dans leur sillage, le prix du maïs pour livraison en juin a bondi mardi à près de 210 euros la tonne sur Euronext, son plus haut niveau depuis décembre, et le prix du maïs pour livraison en juillet à Chicago a atteint le même jour son plus haut niveau. le plus élevé depuis fin mars.

Cependant, les prix des céréales ont ensuite recommencé à baisser.

Les prix des oléagineux ont suivi la même tendance.

Les conditions climatiques et leur éventuel impact sur les cultures ont eu “un effet booster”, a expliqué mercredi à l’AFP Gautier Le Molgat, d’Argus Média.

La vague de froid qui a frappé l’Europe ces derniers jours, de la Pologne à la France, après une période de temps doux pendant laquelle les plantes ont eu le temps de se développer, pourrait avoir un effet sur les cultures, notamment le blé d’hiver.

“Il est encore trop tôt pour déterminer les conséquences mais c’est inquiétant”, estime Gautier Le Molgat.

Aux Etats-Unis, le rapport du ministère américain de l’Agriculture sur l’état des cultures publié lundi a montré une dégradation de la qualité du blé d’hiver sur une semaine, 50% étant jugés en bon ou excellent état contre 55%. % la semaine précédente.

“Ce n’est pas génial, mais c’est nettement supérieur à l’année dernière (26%)”, renchérit Jake Hanley, directeur de Teucrium Trading, auprès de l’AFP.

Spéculateurs

Quant au maïs, « les semis se déroulent bien, on s’attend à une météo clémente. Il en faudra beaucoup pour se débarrasser du ton négatif autour du maïs», estime également le spécialiste.

“Nous nous inquiétons des pluies sur l’ouest de la Corn Belt qui pourraient retarder les semis”, déclare Don Roose, de la maison de courtage américaine en matières premières.

Autre élément qui a fait grimper les prix : une attaque russe a touché des infrastructures de stockage à Pivdenny, dans la région d’Odessa, ravivant les craintes d’un regain de tension géopolitique affectant les exportations ukrainiennes et/ou russes. La société singapourienne Wilmar a notamment annoncé qu’il lui faudrait environ six mois pour reconstruire les réservoirs de pétrole détruits.

Le fait que le blé européen ait encore baissé au cours de la séance de mardi montre cependant que l’impact de la Russie et de l’Ukraine est limité, selon Mike Zuzolo de Global Commodity Analytics and Consulting.

“Pourquoi le marché accorderait-il une plus grande prime aujourd’hui” aux risques liés au conflit entre la Russie et l’Ukraine “qu’il y a six mois”, s’interroge Jake Hanley de Teucrium Trading.

Les fluctuations du dollar continuent également d’influencer les prix.

La légère baisse du billet vert lundi a contribué à la flambée des prix à Chicago en rendant moins chers les achats de céréales américaines pour les investisseurs avec d’autres devises, selon Michael Zuzolo.

Mais “nous avons besoin de confirmation que le dollar a atteint un sommet et est en baisse, notamment face au rouble et à l’euro”, a-t-il ajouté.

Pour Jake Hanley, il y a globalement « des éléments fondamentaux favorables » sur le blé « et des spéculateurs qui se retirent », après avoir misé sur la baisse. “Mais je ne suis pas sûr que l’on puisse dire que nous sommes à un tournant”, a-t-il ajouté.

afp/jh

 
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