« Cette histoire qui a commencé par un engagement, au service d’un pays dont ils espéraient tant, et qui s’est poursuivie dans l’abandon… » – info-chalon .com

« Cette histoire qui a commencé par un engagement, au service d’un pays dont ils espéraient tant, et qui s’est poursuivie dans l’abandon… » – info-chalon .com
« Cette histoire qui a commencé par un engagement, au service d’un pays dont ils espéraient tant, et qui s’est poursuivie dans l’abandon… » – info-chalon .com

Comme c’était le cas un peu partout en France ce mercredi 25 septembre 2024, une cérémonie a eu lieu au Monument aux Morts de l’esplanade de la Légion d’Honneur à Chalon-sur-Saône, dans le cadre de la Journée nationale d’hommage aux Harkis. , les moghaznis et les personnels des différentes formations auxiliaires et assimilées en raison de leur engagement au service de la France pendant la guerre d’Algérie, entre 1954 et 1962.

Depuis sa création en 2003, cette commémoration a donné lieu à l’organisation d’une cérémonie chaque année à Paris et dans chaque département de France.

En 1954, tandis que des Algériens rejoignent le Front de libération nationale (FLN) pour lutter pour l’indépendance de leur pays, d’autres autochtones choisissent la France et rejoignent l’armée française. Ces derniers, majoritairement des civils armés par la France, avaient pour mission d’assurer la sécurité de points stratégiques, de villages ou de zones parfois plus vastes mais aussi de participer à des opérations militaires aux côtés de l’armée française, à l’instar du Commando Georges.

La fin du conflit s’est soldée, pour les Pieds Noirs comme pour les anciens auxiliaires – ceux que l’on a pris l’habitude de désigner communément sous le nom de Harkis – par le chagrin, la fuite, l’exil, voire la mort. horreur pour ceux qui sont restés dans le pays, jugés traîtres à leur pays.

Selon un rapport des Nations Unies (ONU), En 1962, on comptait 263 000 Harkis en Algérie. (militaires, fonctionnaires, membres d’unités auxiliaires ou de police, etc.). Beaucoup étaient des vétérans des Forces françaises libres (FFL) qui ont libéré la France en 1944 et ont servi en Indochine. Avec leurs familles, ils représentaient près d’un million de personnes.

Après l’indépendance en 1962, nombre d’entre eux tentent de rejoindre la France, mais les autorités françaises mettent rapidement fin au processus. Seuls entre 10 000 et 20 000 harkis, célibataires et toujours membres des forces régulières françaises, sont autorisés à embarquer. Les autres sont informés qu’en cas de tentative, ils seront renvoyés en Algérie. Malgré cela, plusieurs dizaines de milliers de Harkis se rendirent en France. Dans le cadre des accords d’Evian, le FLN s’est engagé à ne procéder à aucune représailles ni discrimination. Mais la répression a débuté le 5 juillet à Oran avec 1 500 morts. Les Harkis, ainsi que les Européens encore en Algérie, sont victimes d’une vague de violence. Respectant les ordres de Paris, les soldats français encore présents dans la ville ne sont pas intervenus. La police algérienne non plus. Les Harkis étant considérés comme des traîtres, la colère populaire est impitoyable.

62 ans après ces événements tragiques, le nombre de victimes oscille encore – selon les sources et les études – entre 50 000 et 150 000 pour l’ensemble du territoire algérien…

Ceux qui partent en France connaissent une intégration difficile.

La cérémonie s’est déroulée en présence deOlivier Tainturierle sous-préfet de l’arrondissement de Chalon-sur-Saône, Arnaud Sanvertle député de la 5ème circonscription de Saône-et-Loire, Gilles Platretle maire de Chalon-sur-Saône, Jean-Vianney Guiguele vice-président du Conseil départemental représentant André Accaryle président du Conseil départemental de Saône-et-Loire et lieutenant-colonel Jérôme Hardyreprésentant l’ingénieur en chef 1re classe Teddy Quelqu’unle commandant de la Base pétrolière commune et commandant de la place de Chalon-sur-Saône.

Quant aux porte-drapeaux, ils étaient coordonnés par Marcel Landrevice-président de l’Union nationale des parachutistes (UNP) — section 712 Guy de Combaud-Roquebrune —.

Les Harkis sont unis à notre Nation par une histoire, une mémoire et un destin», a rappelé le sous-préfet, lisant le message adressé par le ministre des Armées et des Anciens Combattants. Sébastien Lecornu.

Lors de son intervention, le représentant de l’Etat est revenu sur «cette histoire qui a commencé par un engagement, au service d’un pays dont ils espéraient tant, et qui s’est poursuivie par un abandon…»

Que dire aussi des conditions d’accueil des Harkis après coup, »qui n’étaient pas dignes de l’histoire et des valeurs de la France, ni de la bravoure de ces soldats qui avaient combattu pour nos couleurs…” Aujourd’hui, “la Nation n’oublie rien de ces tragédies du passé. Elle a pu leur demander pardon et reconnaître leur droit à réparation« .

A l’issue de cette lecture du message ministériel, des couronnes commémoratives ont été respectivement déposées par le Major Régis Poiraud Et Claude Péran pour les associations patriotiques et par les élus présents pour les autorités.

Le cortège des porte-drapeaux ayant quitté l’esplanade, les personnes présentes ont été invitées à se rendre dans la salle principale de la mairie pour un verre convivial.

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati

 
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