L’armée chinoise est “en alerte” après la traversée du détroit de Taiwan par un navire japonais

L’armée chinoise est “en alerte” après la traversée du détroit de Taiwan par un navire japonais
L’armée chinoise est “en alerte” après la traversée du détroit de Taiwan par un navire japonais

L’information a été révélée dans la matinée par les médias japonais, mais le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, a refusé de commenter cette information, arguant qu’elle concernait des opérations militaires. Pékin a de son côté affirmé avoir réagi aux « activités d’un navire des forces d’autodéfense japonaises entrant dans le détroit de Taiwan ». “La Chine est très vigilante quant aux intentions politiques du Japon et a exprimé ses vives protestations au Japon”, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, lors d’une conférence de presse régulière.

Des navires de guerre américains et canadiens ont traversé à plusieurs reprises le détroit de Taiwan ces derniers mois, un enjeu géopolitique majeur, conduisant l’armée chinoise à se déclarer en « état d’alerte ». Deux navires militaires néo-zélandais et australiens ont également utilisé mercredi ce détroit, une première depuis sept ans pour un navire néo-zélandais, afin de faire valoir le “droit à la liberté de navigation”, a annoncé jeudi une porte à l’AFP. -porte-parole du ministère néo-zélandais de la Défense. Il a précisé que la mission n’avait pas été menée conjointement avec le Japon.

“Provocations”. Selon les médias japonais, les trois pays auraient prévu des exercices militaires en mer de Chine méridionale, revendiqués en quasi-totalité par Pékin. Le ministère chinois de la Défense a confirmé jeudi que ces trois pays avaient mené « une opération de transit à travers le détroit de Taiwan ». « Ces opérations portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », a dénoncé son porte-parole Zhang Xiaogang, c’est pourquoi « l’armée chinoise reste en état d’alerte et prendra toutes les mesures nécessaires pour contrer ces menaces et ces provocations.

En réponse aux « navires de guerre étrangers traversant le détroit de Taiwan », le ministère des Affaires étrangères a assuré que la Chine restait « très vigilante face à toute action susceptible de menacer la souveraineté chinoise ». La manœuvre du navire de guerre japonais intervient une semaine après le passage sans précédent d’un porte-avions chinois entre des îles japonaises. Le 18 septembre, le porte-avions chinois Liaoning et deux destroyers lance-missiles ont été repérés par l’armée japonaise naviguant dans la région sud d’Okinawa, entre les îles de Yonaguni et d’Iriomote, près de Taïwan. Cet incident a été jugé « totalement inacceptable » par Tokyo.

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Montage photo diffusé le 18 septembre 2024 par le bureau des relations publiques de l’état-major interarmées du ministère japonais de la Défense montrant le porte-avions chinois Liaoning (en haut) et deux destroyers lance-missiles de classe Luyang III (entre et en bas) en mer, dans les eaux proches de la région d’Okinawa, au sud du Japon – Polycopié – En mer (AFP)

Début septembre, le Japon avait déjà fermement condamné l’incursion dans ses eaux territoriales d’un navire de la marine chinoise pendant près de deux heures. Et quelques jours plus tôt, Tokyo avait fait décoller des avions de combat après qu’un avion militaire chinois ait « violé » son espace aérien pendant environ deux minutes au large des îles Danjo, situées en mer de Chine orientale.

Commandé par Kishida. Jeudi, le quotidien Yomiuri ShimbunCitant des sources gouvernementales anonymes, le Premier ministre Fumio Kishida a donné l’ordre de franchir la frontière mercredi, craignant que ne rien faire après l’action chinoise n’encourage Pékin à s’affirmer davantage. Cette traversée “s’inscrit dans un contexte plus large de présence navale accrue de la part de pays asiatiques et d’autres préoccupés par les revendications maritimes de la Chine”, explique Bec Strating, professeur de relations, à l’AFP. études internationales à l’Université de La Trobe en Australie.

Mercredi, la Chine a également annoncé le lancement dans l’océan Pacifique d’un “missile balistique intercontinental transportant une fausse ogive d’entraînement”, le premier test de ce type depuis plusieurs décennies. Ce tir a suscité des protestations d’autres pays de la région, comme le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, inquiets du renforcement du potentiel militaire chinois. L’influence économique et militaire croissante de la Chine dans la région Asie-Pacifique et ses revendications – notamment concernant Taiwan, qu’elle considère comme l’une de ses provinces – inquiètent les États-Unis et leurs alliés.

Au total, 72 avions et huit navires de guerre chinois ont été détectés autour de Taïwan en une trentaine d’heures, a également indiqué jeudi le ministère de la Défense de l’île. Le Japon est un allié clé des États-Unis dans la région et fait partie de l’alliance Quad, un groupe considéré comme un rempart contre la Chine, qui regroupe également l’Inde et l’Australie. Le Japon, résolument pacifiste depuis des décennies, a augmenté ses dépenses de défense, se dotant de capacités de « contre-attaque » et assouplissant les règles sur les exportations d’armes. Des navires japonais et chinois ont été impliqués dans des incidents passés impliquant des zones contestées, notamment les îles Senkaku en mer de Chine orientale, également appelées Diaoyu par Pékin.

Sam DAVIES avec Kyoko HASEGAWA à Tokyo

© Agence France-Presse

 
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