Sergio Nieto, né en 1924, fête aujourd’hui son 100ème anniversaire, mais aussi et surtout sa 92ème année en tant que Socio du Real Madrid.
Sergio Nieto, le plus ancien joueur du Real Madrid, a vu passer les différentes époques de la Casa Blanca : du Real Madrid de Pruden et Barinaga dans les années 40, au Real Madrid de Di Stéfano, Kopa, Gento et Puskás dans les années 50. et des années 60, en passant par le Real Madrid de Sanchís et Butragueño dans les années 80 et 90, le Real des Galactiques avec Casillas, Figo, Zidane, Ronaldo, Beckham, Carlos et Raúl dans les années 2000, le Real de Cristiano, Pepe, Ramos, Carvajal, Modric, Kroos et Benzema dans les années 2010 et enfin celle de Vinicius, Mbappé, Rodrygo, Bellingham et Valverde dans les années 2020.
Parmi les nombreux souvenirs du vétéran, qui s’est entretenu avec le célèbre journaliste Tomás Roncero du quotidien espagnol AS, il y a un match qui a particulièrement marqué sa mémoire. La victoire historique 11-1 du Real contre le FC Barcelone lors du match retour des demi-finales de la Copa del Generalísimo, le 13 juin 1943. Témoignages.
Étiez-vous à Chamartín pour la victoire 11-1 contre le Barça en Copa del Generalísimo ?
“C’est vrai, j’étais joueur de l’académie du Real Madrid et je faisais partie des équipes de jeunes et enfin de l’équipe amateur. Nous avons gagné le championnat et Santiago Bernabéu nous a invités à déjeuner pour célébrer la victoire au stade. Le lendemain, c’était le match Real – Barça, pour lequel nous devions revenir du score de 3-0 à l’aller à Las Corts. En guise de récompense pour avoir remporté le championnat, ils nous ont donné à chacun un ticket. Quelle joie ! Au déjeuner, le ténor Pedro Terol, très célèbre à l’époque, s’est approché et a chanté ceci en prévision de ce qui allait se passer : « Madrid battra Barcelone par onze buts parce qu’ils ont deux c… »
Est-ce que tout s’est passé comme le disent les rapports de match ? 11-1 contre le Barça, cela ressemble à de la science-fiction...
“Inoubliable. Barinaga et Pruden ont marqué beaucoup de buts (3 chacun). C’était comme un rêve. Il est impossible d’oublier ce match.
Quelle influence Di Stéfano a-t-il eu sur l’histoire du club ? Vous avez vécu sa signature.
« Alfredo a beaucoup changé l’histoire du Real Madrid. C’est lui qui a gagné les jeux. C’est lui qui récupérait les ballons en défense, qui contrôlait le jeu au milieu du terrain, qui aidait Rial, Puskás et Gento en attaque et qui marquait les buts qui nous ont permis de remporter cinq Coupes d’Europe. Il a marqué dans toutes les finales des cinq Orejonas. Exceptionnel.”
Di Stefano réussirait-il dans le football d’aujourd’hui ?
« C’est un football totalement différent. Quand Cristiano reçoit le ballon ou quand Vinicius ou Mbappé le reçoivent maintenant, il y a quatre joueurs qui les attendent. Le jeu précédent avait plus de charme. Mais je ne compare aucun d’entre eux à Alfredo. Di Stefano était incomparable. Il était le meilleur.
Vous avez vu les 15 Coupes d’Europe dans toutes leurs versions et à des moments très différents. Vous souvenez-vous de l’un d’eux avec une affection particulière ?
« Bien sûr, je n’oublierai jamais le dixième, avec le but de Sergio Ramos, mais le sixième, à Bruxelles, avec l’équipe « Yé-yé », était aussi une merveille. N’oubliez pas qu’ils jouaient contre le Partizan avec onze Espagnols sur le terrain. Seul Madrid peut faire ça.
Merci pour votre madridisme sincère.
«Cette année, j’en veux encore plus. Maintenant, c’est parti pour le 16. »
