Mes chers impertinents, chers impertinents,
Faible signal d’une situation grave.
Cela n’a pas duré longtemps, mais le rendement de l’obligation française à 10 ans a dépassé celui du même titre espagnol sur le marché secondaire, selon Reuters.
« C’est un symbole qui montre à quel point le marché a placé la France sous haute surveillance. Selon l’agence Reuters, le taux des obligations assimilables (OAT) du Trésor français à 10 ans a brièvement dépassé celui du titre de la dette espagnole de même maturité. Selon l’agence, il s’agit d’une première depuis 2008.
Pour rappel, ce taux est celui du marché secondaire, c’est-à-dire celui où les investisseurs échangent entre eux les titres de créance d’un Etat. Concrètement, cela signifie que les opérateurs de marché exigent un rendement de la dette française supérieur à celui de l’Espagne.
Au final, les deux pays se situent à des niveaux très similaires. A 11h40, le rendement des deux titres de créance à 10 ans s’établissait à 2,98%.
Mais la dynamique est difficile. En un an, le taux obligataire espagnol à 10 ans s’est rapproché de celui de la France d’environ 50 points de base, soit un demi-point de pourcentage.»
Dans ce cas, les chiffres n’ont aucune importance, que l’Espagne emprunte à 2,98% et la France à 2,99% ne change rien en soi, c’est la symbolique financière dans l’esprit des marchés qui est importante.
Cela signifie que dans l’esprit des marchés financiers, dans l’analyse effectuée par les créanciers internationaux, le risque espagnol et le risque français sont désormais largement égaux.
Et pour cause, le déficit espagnol était de 3,6% en 2023 et il est toujours prévu à 3% pour 2024 où nous terminerons l’année en atteignant et même peut-être en dépassant les 6% de déficit si tout devait aller mal d’ici la fin de l’année. ce qui est encore possible.
Le déficit français est donc deux fois plus élevé que le déficit espagnol.
Réduire les dépenses bien plus qu’augmenter les impôts !
Ne nous y trompons pas, les augmentations d’impôts ne peuvent pas, dans le pays le plus imposé de l’OCDE, être la solution à nos problèmes.
Il va falloir réduire les dépenses, notamment sociales qui sont devenues totalement folles.
Je pense que nous pouvons discuter de la question de savoir si les retraites doivent être réduites et il est normal que beaucoup ne soient pas d’accord. Je pense aussi que tout le monde devrait être d’accord sur le fait que ce n’est pas à la solidarité nationale de verser des primes de rentrée scolaire par millions, ou pire, des primes de Noël pour payer les cadeaux de fin d’année. . Ce n’est pas de la solidarité. Ce n’est même plus une assistance. C’est de la pure démagogie et une mauvaise gestion inutile.
Il n’y a rien de gratuit.
L’heure de la facture arrive.
Nous paierons tous.
Les « riches » paieront inévitablement plus d’impôts, mais que ceux qui pensent que l’aide continuera à être versée comme avant ne s’y trompent pas.
Les pauvres paieront aussi, sans oublier tous ceux qui dépendent des dépenses publiques.
Il n’y a rien de gratuit et quand les marchés ne financent plus, il n’y a pas d’autre solution que de payer dans la limite des stocks de monnaie disponibles dans les caisses de l’Etat.
Et là, ils sont vides.
Si nous ne nous calmons pas, les marchés se chargeront de nous ramener à la raison, et ce sera très violent.
Lorsque la France emprunte au même prix que l’Espagne, c’est un premier coup de semonce qu’il ne faut pas ignorer.
Un signal faible d’une situation de forte détresse financière.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Se préparer!
Charles SANNAT
“Insolentiae” signifie “impertinence” en latin
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