Hauteur des bâtiments | L’aéroport de Montréal craint des répercussions sur ses activités

Hauteur des bâtiments | L’aéroport de Montréal craint des répercussions sur ses activités
Hauteur des bâtiments | L’aéroport de Montréal craint des répercussions sur ses activités

Aéroports de Montréal craint que la hauteur des immeubles des futurs quartiers résidentiels projetés dans la métropole n’affecte ses activités actuelles. Sa direction exige que les promoteurs signent désormais des accords reconnaissant les inconvénients liés à la vie à proximité d’un terminal aéroportuaire.


Publié à 16h17

Mis à jour à 17h54

« Avec l’intensification des projets immobiliers dans la région, nous craignons que certains développements puissent affecter la continuité des opérations. Cela se produit ailleurs au Canada», a soutenu jeudi le vice-président aux affaires publiques d’Aéroports de Montréal (ADM), Martin Massé, qui a témoigné devant l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM).

Il entend cette semaine plusieurs groupes dans le cadre de la rédaction finale du Plan d’urbanisme et de mobilité (PUM) 2050. Avec ce dernier, la Ville veut accélérer la densification de son territoire afin de livrer 200 000 logements de plus que dans 25 ans, tout en accélérant les projets de transports publics.

Lire l’article « Entrevue éditoriale avec Valérie Plante : objectif : 200 000 logements de plus d’ici 2050 »

Pour M. Massé, la Ville devrait toutefois clairement « chercher à éviter de construire de nouvelles résidences sur les trajectoires aériennes ».

Si la décision de construire est maintenue, il faudra alors atténuer par diverses mesures, dont des exigences en matière d’insonorisation.

Martin Massé, vice-president of public affairs at Aéroports de Montréal

Le gestionnaire estime également que pour « cohabiter avec l’aéroport », l’administration Plante devrait imposer « la signature d’une entente par les acheteurs de nouveaux développements résidentiels reconnaissant la présence de l’aéroport et ses externalités potentielles ». Autrement dit : exiger que le futur habitant des lieux signifie légalement qu’il reconnaisse qu’il sera potentiellement dérangé par le bruit.

« Est-ce que cela fait partie de l’acte notarié, l’affichage d’une vente de la maison ? Est-ce que cela devrait être une clause mentionnée ? On n’hésite pas à mentionner qu’il est à proximité d’une école ou d’une station de métro, mais souvent, on ne mentionne pas que l’aéroport est à proximité », a souligné M. Massé.

Au bureau du maire de Montréal, on répond que « les propos d’ADM sont très surprenants ». « Montréal traverse actuellement une crise du logement et une crise de pauvreté. La création de logements n’est pas un caprice, c’est une nécessité d’offrir un toit à tous et la grande majorité de nos partenaires soutiennent nos efforts», affirme l’attaché de presse, Simon Charron, précisant que le plan d’aménagement «contient déjà des mesures visant à prendre en compte la présence de l’aéroport ».

L’opposition toujours forte

Cette sortie arrive au moment où de plus en plus de Montréalais se disent irrités par le bruit des avions, dans plusieurs quartiers. Fondée en 2012, l’organisme « Les Pollués de Montréal-Trudeau » a notamment mesuré l’an dernier des pointes dépassant les 80 décibels de bruit générés autour de l’aéroport.

Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), « une exposition prolongée à des bruits forts », soit plus de 75 décibels pendant huit heures par jour, peut « provoquer une perte auditive progressive ». Le sommeil peut aussi « être perturbé par un bruit de 40 décibels ».

«Il n’est pas question de laisser un pollueur comme ADM et d’autres acteurs de l’aviation à Montréal déterminer ce qui est bon et acceptable pour les citoyens, qui vivent sous les corridors aériens et à proximité de l’aéroport», a-t-il encore dit. récemment le groupe citoyen fondé en 2012, sur les réseaux sociaux.

Un pôle de transports plus proche de l’A20

M. Massé a également profité de sa sortie de jeudi pour rappeler que le site aéroportuaire « n’a pas la capacité d’absorber et d’accueillir des infrastructures de transport ». « Nous aurons déjà la station du Réseau express métropolitain (REM) en 2027. […]mais pour l’avenir, nous croyons qu’il faut constituer un pôle d’intermodalité plus près de l’autoroute 20 et du rond-point Dorval, où l’éventuel train à haute fréquence (TGF), les trains de VIA Rail, le Grand Sud-Ouest, les trains exo et les autobus de la Société de transport de Montréal (STM) devrait se réunir à nouveau », a-t-il déclaré.

 
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