Près d’un an après le décès de sa mère, Karine Esquivillon, sa fille Eva Louise évoque son quotidien difficile et les épreuves qu’elle a dû traverser.
Le 27 mars 2023, Michel Pialle et Karine Esquivillon se trouvaient dans un bois vendéen, à Challans non loin de leur domicile à Maché. Le mari de la victime nettoyait son arme, 22 fusil long, Lorsqu’un coup de feu a été tiré accidentellement, touchant la mère au côté gauche, a expliqué Michel Pialle aux enquêteurs.
A plusieurs reprises, le suspect numéro un avait témoigné devant les médias et les autorités, affirmant que son épouse, Karine Esquivillon, avait disparu volontairement, avant change ta version faits et d’avouer son action accidentelle le 16 juin.
« J’ai dû revivre encore et encore la nouvelle de la mort de ma mère »
Ce jour-là, leur fille, Eva Louise, apprend la nouvelle au petit matin : «Je m’effondre. Je crie de soulagement à l’idée de connaître la vérité, de douleur, de haine. Comme un élastique qu’on a tiré pendant des mois et qui se lâche soudainement», se souvient la jeune fille de 20 ans originaire Ouest de la France.
Pendant 4 heures, elle a contacté ses proches pour les prévenir avant les médias : «J’ai dû revivre encore et encore l’annonce du décès de ma mère et ses aveux.», souligne-t-elle.
Les mensonges se sont accumulés
Eva Louise se souvient de son enfance et d’un père surprotecteur qui lui interdisait tout : « OIl vivait dans une sorte de chaos organisé. Pour lui, la famille était un clan, presque une secte, dont on ne sort jamais.», résume-t-elle.
La jeune femme, qui n’a jamais été proche de son père, n’a pas cru à la version qu’il a donnée aux enquêteurs : «Je ne l’ai pas interrogé et cela lui a donné confiance», rappelle Eva Louise. Or, plus le temps passait, plus les mensonges s’accumulaient, explique la jeune fille.
Sa mère, qui souhaitait être incinérée, a dû être enterrée pour les besoins de l’enquête : «Nous ne pouvions pas voir son corps. Il nous l’a privée jusqu’au bout.dit-elle pleine de rage.
