Depuis le début de la semaine, Le sud de la Chine face aux « inondations du siècle » : la province du Guangdong, dont la capitale est Guangzhou, a été placée en alerte rouge hier. 110 000 personnes ont déjà été relocalisées, la région est à l’arrêt et pluie torrentielle continuent d’inonder des zones entières même si elles sont déjà sous l’eau…
Quelle est la seule mégaconstruction visible depuis l’espace ? Non, ce n’est pas la Grande Muraille de Chine !
Cet événement dramatique survient à une époque où l’Organisation météorologique mondiale (OMM) révèle dans une étude qu’en 2023 l’Asie était la première « région la plus touchée » au monde par les catastrophes naturelles liés au changement climatique. Comment l’expliquer et comment y faire face à l’avenir ?
Inondations et tempêtes : principaux fléaux
Selon l’OMM, les tempêtes et les inondations ont causé le plus de victimes et de pertes économiques en 2023. Au total, l’année dernière, 79 catastrophes liées aux risques hydrométéorologiques ont été recensées en Asie : plus de 80 % étaient des inondations et des tempêtes, avec un bilan de plus de 2 000 morts et neuf millions de personnes directement touchées.
Le 7 septembre 2023, Hong Kong a enregistré 158,1 millimètres de pluie en seulement une heure lors d’un typhon, un record jamais vu depuis le début des enregistrements en 1884 ! La cause de tout cela ? Le réchauffement climatique, qui a accru la fréquence et la gravité de ces événements extrêmes : les sociétés, les économies et l’environnement sont dramatiquement touchés.
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Le défi est simple pour les années à venir : produire plus de données pour mieux prévenir ces risques météorologiques extrêmes. L’OMM insiste sur “l’urgence de cette période”avec pour objectif premier et fondamental de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour ralentir (au mieux) le réchauffement climatiquetandis que 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde.
Canicules et glaciers : l’autre souci
Par ailleurs, un autre fléau, l’impact des vagues de chaleur en Asie devient de plus en plus grave, selon l’OMM, notamment entre la Sibérie occidentale et l’Asie centrale. Au Japon, l’été 2023 a été le plus chaud jamais enregistré.
Dans l’Himalaya, mais aussi dans les montagnes du Pakistan et d’Afghanistan, de très faibles précipitations ont également été enregistrées. Sans compter le sécheresse historique que connaît le sud-ouest de la Chine toute l’année.
Comment l’expliquer ? Tout simplement parce que l’Asie se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale, déjà +2°C presque par rapport aux normales climatiques des années 1961-1990. Dans cette région du monde, tous les indicateurs du changement climatique sont en hausse : température et niveau des mers et des océans, voire retrait des glaciers.
En plus, cette fonte des glaciers, notamment dans l’Himalaya, menace la sécurité de l’eau dans la région. En dehors des régions polaires, les plus grandes quantités de glace de la planète sont concentrées autour du plateau tibétain.
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En 2023, 20 des 22 glaciers surveillés par l’OMM ont reculé à un rythme accéléré. En Asie, le cercle vicieux et infernal du réchauffement climatique est déjà bien enclenché, et 2024 semble s’inscrire dans la même veine…
