Oktay Ercan : “Je n’ai enfreint aucune règle.”
Le président de KVC Westerlo a accepté de répondre à toutes nos questions suite à notre enquête (Lire ci-contre). Les voici, condensés.
Il souligne d’abord que« En 25 ans de vie professionnelle, ayant exercé des activités dans sept pays différents et employant des milliers de personnes, je n’ai enfreint aucune règle internationale et je n’ai aucun antécédent criminel. « . Raison pour laquelle, en 2023, il dit avoir obtenu sans difficulté un avis de sécurité internationale positif valable cinq ans. Cela est nécessaire pour que le Département des Biens Stratégiques du gouvernement flamand l’autorise à commercialiser des équipements à usage policier et militaire via sa société ZSE Technology.
Concernant la gestion du ZSE confiée à deux officiers de haut rang récemment retraités de la police fédérale et de la Défense, eux et leur compagne se disent parfaitement à l’aise, estimant qu’ensemble ils peuvent bénéficier “les services de sécurité belges et européens de technologie turque qui n’est disponible nulle part ailleurs”.
Concernant le Soudan, sa société Sur International et ses déboires juridiques, Oktay Ercan répond : « Là-bas, comme ailleurs, je ne faisais que des affaires, pas de politique. En 2020, j’ai quitté le pays à cause de la guerre civile. J’ai fermé mes entreprises actives dans les secteurs automobile et alimentaire, vendu mes propriétés et renoncé à la citoyenneté que j’avais été obligé de prendre pour faire du commerce. Les poursuites engagées contre moi par le nouveau gouvernement soudanais ont toutes été abandonnées.
Concernant le Tchad et le tandem Salomon-Benalla, l’intéressé déclare avoir participé à cette mission à la seule initiative du « Conseiller du gouvernement tchadien Philippe Salomon ». Il a indiqué qu’il ne savait rien au préalable de la présence d’Alexandre Benalla et qu’il n’avait eu aucune négociation avec lui. Il ajoute que le projet d’investissement au Manem s’est effondré et qu’il n’a jamais été question d’exploiter l’or du Tibesti. Concernant ses relations avec Salomon, il les décrit comme bonnes “jusqu’à ce que je le poursuive pour non-paiement des dettes qu’il me doit”. Il dénonce une campagne de diffamation orchestrée à son encontre par son débiteur.
Enfin, concernant son aide à la fuite de Carlos Ghosn, Oktay Ercan conteste formellement l’enquête du Monde : ” C’est faux ! Le jet en question n’a rien à voir avec moi ou mes entreprises.
