en quoi consiste cette OQTF qui visait notamment l’auteur présumé des faits ?

en quoi consiste cette OQTF qui visait notamment l’auteur présumé des faits ?
en quoi consiste cette OQTF qui visait notamment l’auteur présumé des faits ?

Taha O., l’auteur présumé du meurtre de Philippine à Paris, a fait l’objet d’une OQTF. Autrement dit, d’une obligation de quitter le territoire français. En quoi consiste cette mesure ?

Taha O., 22 ans, est l’auteur présumé du meurtre de Philippinedont le corps a été retrouvé en partie enterré au Bois de Boulogne le samedi 21 septembre 2024. Il était soumis à une obligation de quitter le territoire français, plus communément appelé OQTFDe quoi s’agit-il ?

Décision prise par le préfet

Comme l’explique le site service-public.fr, « la décision d’expulser ou d’obliger une personne à quitter le territoire français est prise par le préfet« Cela peut être fait en cas de « refus de délivrance d’un titre de séjour » ou de « séjour irrégulier » dans le pays, mais aussi dans les situations dites “limité”.

OQTF avec retard

Deux possibilités se présentent alors : premièrement, celui d’un départ du pays dans les 30 jours. « Le concept de départ volontaire implique que vous devez vous organiser en vue de ton départ“, précise le site. “Mais vous devez absolument quitter le site avant la date limite fixée pour que la décision de renvoi soit exécutée.”

Qui est concerné par une OQTF dans les 30 jours ? Voici les différents scénarios :

  • Vous êtes entré illégalement en France (ou dans l’espace Schengen) et vous n’avez pas de titre de séjour
  • Vous êtes entré légalement en France, mais vous y êtes resté au-delà de la durée de validité de votre visa (ou, si vous êtes dispensé de visa, vous y êtes resté plus de 3 mois après votre entrée en France)
  • Votre récépissé de demande de titre de séjour ou de titre de séjour provisoire n’a pas été renouvelé ou a été retiré
  • Votre titre de séjour vous a été retiré, refusé ou non renouvelé ou vous n’avez plus le droit de séjourner en France
  • Vous n’avez pas demandé le renouvellement de votre titre de séjour et êtes resté en France après la date d’expiration
  • Vous êtes demandeur d’asile et votre demande de protection a été définitivement rejetée
  • Vous représentez une menace pour l’ordre public et résidez en France depuis moins de 3 mois
  • Vous travaillez sans autorisation de travail et résidez en France depuis moins de 3 mois

Si la personne soumise à ce type d’OQTF n’a toujours pas quitté le pays après ce délaiil pourra « être placé en centre de rétention ou assigné à résidence. Le préfet vous notifiera une interdiction de retour en France (IRTF) ».

Le site Web du service public ajoute que « la décision établit également le pays où vous serez renvoyé si vous ne quittez pas volontairement la France dans le délai imparti”.

OQTF sans délai

Une autre possibilité : une OQTF sans délai. « la décision vous oblige à quitter le territoire très rapidement, sans délai, à savoir dans les 48 heures à compter de la notification de la décision ». Accompagnée automatiquement d’une « interdiction de revenir sur le territoire » (pouvant s’appliquer jusqu’à une période de 5 voire 10 ans), cette décision est prise dans plusieurs cas :

  • Vous représentez une menace pour l’ordre public
  • La délivrance ou le renouvellement de votre titre de séjour vous est refusé pour fraude ou en raison du caractère manifestement infondé de votre demande

Il est également précisé que « l’administration ne peut pas vous obliger à quitter la France si vous êtes mineur« .

Des remèdes ?

Une personne soumise à une OQTF avec un délai, il est possible de la contester, dans un délai de 15 à 30 jours à compter de la notification de cette mesureCe recours doit être « déposé auprès du tribunal administratif territorialement compétent dans le ressort de la préfecture qui a pris la décision d’éloignement ». Le recours a un effet suspensif. Si le tribunal le rejette, la personne concernée peut faire appel, ce qui ne suspend pas l’exécution de l’OQTF.

Pour une OQTF sans délai, il est également possible de la contester. Toutefois, le délai pour le faire est beaucoup plus restreint : seulement 48 heures après sa notification. Ce recours est « jugé en urgence par un juge unique, dans un délai de 96 heures ».

Dans les deux cas, l’appel doit « être déposé devant la cour administrative d’appel dont dépend le tribunal qui a rendu la décision. »

 
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