Récemment, Laura Loomer, 31 ans, a posté sur X : « Si Kamala Harris, dont la mère était indienne, remporte les élections, ça sentira le curry à la Maison Blanche. » Voilà de quoi est capable l’agitatrice d’extrême droite. Elle a déjà comparé l’islam au cancer, s’est déjà réjouie de la mort de 2 000 réfugiés en Méditerranée.
Raciste, sexiste, homophobe et théoricien du complot
L’an dernier, elle avait déclaré que « le 11 septembre avait été organisé de l’intérieur aux États-Unis ». Et pourtant, qui voit-on aux côtés de Donald Trump lors des dernières commémorations des attentats du 11 septembre à New York ? Laura Loomer, qui, la veille, est montée dans le Boeing du candidat républicain, une fois de plus, pour assister à son débat face à Kamala Harris.
Laura Loomer prétend être une journaliste d’investigation et présente une émission sur Internet, Loomer déchaîné (Loomer se déchaîne). Elle est souvent seule, face caméra, en train de faire un monologue, un peu à la manière de Trump, son héros. J’ai regardé la vidéo du 14 septembre, une des plus longues : 3 heures et 15 minutes de mensonges et de délires très anti-Kamala Harris.
Extraits: « Permettre de tuer des bébés à naître et de vous couper les parties génitales, elle est pour ! Ouvrir les frontières ! Et laisser entrer tous ces immigrés illégaux pour violer et étrangler des filles de 12 ans… Nous sommes au milieu d’une guerre et si Donald Trump ne remporte pas cette élection, ils vont l’envoyer en prison pour le reste de sa vie et l’assassiner. »
Je vous épargnerai les parties les plus trash.
Les démocrates sont choqués, et certains dans le camp de Donald Trump sont très inquiets.
La proximité de Laura Loomer pourrait, craignent-ils, coûter de précieux votes à Donald Trump. Même Marjorie Taylor Greene, une élue d’extrême droite qui connaît bien les théories du complot, s’inquiète de la haine, dit-elle, sur le ton de la jeune femme, c’est-à-dire.
Depuis, Donald Trump tente de calmer le jeu. Sur Truth, son réseau social, il souligne que, contrairement à ce qu’il aurait souhaité, Laura Loomer ne travaille pas pour sa campagne. Peut-être, mais s’il est élu, la femme qu’il décrit comme un esprit libre pourrait hériter d’une place de choix à ses côtés. Ce qu’elle ambitionne, c’est de devenir sa porte-parole.
