Messieurs, seriez-vous prêts à prendre un peu plus de responsabilités en matière de contraception dans votre couple ? Nous nous posons la question ce jeudi sur France Bleu Pays de Savoie, en cette Journée mondiale de la contraception. Nous n’allons pas nous raconter d’histoires, Cette contraception est principalement utilisée par les femmesqui utilisent la pilule, le stérilet ou encore l’implant contraceptif. Les méthodes contraceptives masculines sont certes moins développées, mais elles existent. Ce n’est donc pas demain la veille qu’on aura une pilule pour les hommes, mais dans les esprits au moins, les choses commencent à bouger.Il faut en parler et c’est bien que les choses changent.« , confie Manon, en couple depuis 10 ans. »La responsabilité ne doit pas reposer uniquement sur les femmes« Son amie Charlotte hoche la tête. »J’ai pris la pilule mais j’ai arrêté, elle peut avoir des effets secondaires et elle touche autant les hommes que les femmes.«
« Si je veux des enfants, il me suffit d’enlever les sous-vêtements chauffants et ça marche à nouveau »
Une pensée qui a fait son chemin dans l’esprit de certains hommes, comme Sam. Il y a huit mois, cet habitant d’Aix-les-Bains a investi dans des sous-vêtements chauffants, ce qui fait monter la température de ses testicules de deux degrés. “Il suffit de le garder six semaines et ensuite, vous avez moins de spermatozoïdes et vous ne pouvez plus être fertile.« , explique le quadragénaire, qui après s’être séparé de sa compagne n’a pas voulu imposer une pilule ou un stérilet à sa future partenaire. »Ce n’est pas restrictif, il faut juste porter les sous-vêtements quatre heures par jour, et si je rencontre quelqu’un et qu’on veut avoir des enfants, je les enlève et ça refonctionne..” Attention cependant, cette méthode de contraception, comme les autres, n’est pas fiable à 100% et il est recommandé de faire des spermogrammes pour vérifier que la méthode fonctionne.
chargement
Le nombre de vasectomies a été multiplié par 15 ces dernières années
Il existe une autre solution contraceptive : la vasectomie. Cette intervention implique le blocage ou la coupure des canaux qui transportent les spermatozoïdes depuis les testicules. Elle est considérée comme irréversible, même si une inversion est possible, sans aucune garantie de résultats. Malgré cela, le nombre de vasectomies a explosé au cours des 12 dernières années : il a été multiplié par 15 entre 2010 et 2022 (1 940 contre 30 288), selon le groupe scientifique Epi-Phare. “Je suis déjà papa de deux adolescents et je ne voulais plus d’enfants.« , raconte Léo, un habitant de Barberaz qui a subi sa vasectomie en 2019. »Il faut vraiment le faire pour soi, pas pour l’autre, sinon on le regrette. Et si cela peut aussi faciliter la contraception de son partenaire, c’est la cerise sur le gâteau.«
chargement
