Faut-il encore croire Elon Musk ?

Faut-il encore croire Elon Musk ?
Faut-il encore croire Elon Musk ?

Je ne suis pas du tout d’accord avec votre propos. Un média privé me propose un produit, son « journal », dans le but d’en tirer de l’argent : payer les salariés (et/ou prestataires) qui publient les informations, le personnel qui gère la partie technique, l’infrastructure, l’administration, etc. Clubic n’est pas un blogueur amateur qui fait ça pour le plaisir (même si c’était probablement le cas au début comme tous les sites du genre).
C’est comme considérer qu’un médicament n’est pas un produit parce qu’il sauve des vies : c’est faux.

Aujourd’hui, s’informer est devenu un enfer parce qu’on ne l’a pas assez considéré comme tel. On voulait l’information gratuite, on pensait qu’elle se partageait « entre passionnés », alors les médias ont trouvé le moyen de le faire. Sauf que la solution est d’attirer le plus de lecteurs possible, qualifiés ou non, pour regarder les publicités. Donc il faut être premier sur Google, donc il faut écrire 18 articles sur un seul sujet pour multiplier les pages vues, donc il faut faire un titre accrocheur…

Je soupçonne que le choix d’un tel titre n’est absolument pas le fruit du hasard : Google aime les formats de questions, les visiteurs aiment les titres « intrigants » (le mot-valise qui existe sur le sujet est censuré dans les commentaires sur Clubic). Bref, un combo gagnant dans l’idée, sauf la qualité.
En revanche, quand cela commence à « tourner au mensonge » (bon, là on est plus dans l’exagération que dans le mensonge, en effet Musk sous-entend que cela reviendra au même), je ne considère pas qu’il y ait un mort, mais pour moi cela pose un problème, oui.

Je vois que ce n’est pas simple pour les médias, même le modèle payant tenté par Next (ex PC INpact) est difficile, ils communiquent suffisamment là-dessus. Clubic est également redevenu indépendant depuis peu et doit trouver un équilibre entre essayer de construire/garder une petite audience fidèle qui charge le site tous les jours, ou récupérer une audience massive mais opportuniste qui ne viendra que parce que le titre aura “tilté” dessus dans la longue liste que l’algo aura pré-mâchée pour lui.

Mais je ne m’excuserai pas de donner mon avis en tant que client-lecteur, mes clients n’hésitent pas à s’exprimer lorsqu’ils ne sont pas satisfaits de ce que je leur livre. Et si je suis intelligent, j’en tire des conclusions et j’améliore l’itération suivante. Après, il faut savoir le formuler. Il y a une différence entre « tiens, tu devrais apprendre à écrire un titre » et « je trouve le titre inadapté parce que… ».

 
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