« Bon sens et équité », dans une lettre, Elena Congost demande aux autorités de lui restituer sa médaille

« Bon sens et équité », dans une lettre, Elena Congost demande aux autorités de lui restituer sa médaille
« Bon sens et équité », dans une lettre, Elena Congost demande aux autorités de lui restituer sa médaille

La marathonienne espagnole Elena Congost a été disqualifiée des Jeux paralympiques de 2024 le 8 septembre en raison d’une application stricte du règlement. Elle avait brièvement lâché la corde qui la reliait à son guide afin de lui venir en aide à quelques foulées de la ligne d’arrivée.

Elena Congost ne baisse pas les bras. Plus de deux semaines après la clôture des Jeux paralympiques, La marathonienne espagnole poursuit son combat pour obtenir la médaille de bronze qu’elle croit mériter, et dont elle a été privée en raison de l’application stricte du règlement.

Le 8 septembre, à quelques foulées de l’arrivée du marathon T12, réservé aux para-athlètes malvoyants, son guide est prise d’une crampe. Mia Carol, comme on l’appelait, est sur le point de tomber. Elena Congost vient à son secours et lâche brièvement et malheureusement la corde qui les retenait. Ce qui était interdit.

Bien que le duo espagnol ait compté plus de trois minutes d’avance sur Misato Michishita, il a finalement été disqualifié. Ce sont les Japonaises qui sont montées sur la troisième marche du podium.

Un avocat éminent

La marathonienne conteste vivement cette décision. Pour défendre son dossier, elle a fait appel à Jean-Louis Dupont, un éminent avocat belge. Son conseil s’est illustré en 1995 dans l’arrêt Bosman, qui a secoué le monde du football en mettant fin aux quotas de nationalité au sein des clubs de football européens.

Récemment, Me Jean-Louis Dupont a adressé un courrier au Comité paralympique, au comité d’organisation des Jeux de Paris et même au ministère français des Sports, rapporte L’Équipe, pour faire valoir le bien-fondé de la demande de son client.

Dans sa lettre, également consultée par Marca, l’avocat belge en appelle au « bon sens et à l’équité ». « Nous ne développerons donc pas un argumentaire juridique détaillé établissant que la règle en question, telle qu’appliquée dans ce cas, est illégale et que Mme Congost devrait bel et bien recevoir la médaille de bronze qu’elle a légitimement gagnée », écrit-il.

« Il ne sera pas nécessaire de recourir à la loi »

Le règlement, soutient-il, vise à éviter une perte de temps. Ce que Me Jean-Louis Dupont juge justifié. Cependant, « tout le monde comprend que, dans cette situation, il n’y a pas eu de fraude, mais une assistance à une personne potentiellement en danger. Le fait de lâcher la corde n’a pas fait gagner du temps à Elena Congost, au contraire, il lui en a fait perdre », souligne l’avocat.

« Il n’y aura pas besoin de recourir à la loi ou à une quelconque procédure légale : votre sens de la justice et de l’équité sportive vous conduira sans aucun doute à prendre la seule décision juste (et juridiquement correcte), à ​​savoir décerner à Mme Congost la médaille qu’elle mérite », a poursuivi l’intéressé.

Me Jean-Louis Dupont lance finalement une forme d’ultimatum aux autorités pour qu’elles rectifient leur décision « à l’amiable » : le 20 octobre. Il ne demande pas que Misato Michishita soit déchue de sa médaille de bronze, mais qu’une deuxième soit attribuée à Elena Congost.

Au-delà du métal, symbole de la performance catalane, il s’agit des conditions de vie du para-athlète. En Espagne, gagner des médailles leur permet d’obtenir des bourses qui facilitent grandement leur préparation sportive et leur vie quotidienne.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions

 
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