Une équipe d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de scientifiques de Chine, de Corée du Sud et du Canada observent des paniers de poissons destinés à l’échantillonnage au port d’Hisanohama à Iwaki, préfecture de Fukushima, le 19 octobre 2023 au Japon. (POOL/Eugene Hoshiko)
Taïwan va assouplir les restrictions sur les importations de produits alimentaires japonais, y compris les fruits de mer en provenance des zones proches de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a annoncé mercredi le ministère japonais de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche.
« Aujourd’hui, les autorités taïwanaises ont annoncé l’assouplissement des mesures de contrôle sur les importations de produits alimentaires japonais, introduites à la suite de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima » touchée par le tsunami de 2011, a indiqué le ministère dans un communiqué.
La décision de Taiwan implique la levée des interdictions d’importation sur des produits tels que la viande d’oiseaux sauvages et les champignons en provenance de cinq régions, dont Fukushima, à condition que des rapports d’inspection des matières radioactives et des certificats d’origine soient présentés, a-t-il déclaré.
Les fruits de mer des préfectures d’Iwate et de Miyagi, dans le nord-est du pays, près de Fukushima, peuvent être exportés « sans rapport d’inspection des matières radioactives ».
L’AFP n’a pas pu confirmer immédiatement l’information auprès des autorités taïwanaises.
Le ministre japonais de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche, Tetsushi Sakamoto, a déclaré qu’il « saluait cette mesure comme une étape positive dans la promotion du rétablissement des zones sinistrées ».
Le communiqué du ministère indique que les autorités japonaises continueront de travailler pour garantir que toutes les restrictions restantes soient levées.
Cette annonce intervient après que la Chine a décidé vendredi de reprendre progressivement les importations de fruits de mer japonais, suspendues en 2023 après le rejet dans l’océan Pacifique des eaux traitées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima.
Fin août 2023, le Japon a commencé à déverser les eaux usées de la centrale de Fukushima, une décision que Pékin a qualifiée d’« égoïste » et a immédiatement suspendu toutes les importations de fruits de mer.
Peu après, la Russie a mis en place la même suspension par « mesure de précaution ». Vendredi, l’un de ses principaux responsables de la santé, cité par l’agence Tass, a indiqué que la mesure était maintenue.
En 2022, la Chine a importé pour plus de 460 millions d’euros de produits de la mer de son voisin japonais, selon les chiffres des douanes.
