Tout a commencé par une rumeur, relayée par la nébuleuse complotiste et amplifiée par Donald Trump, lors de son débat face à Kamala Harris. Depuis, la communauté haïtienne de Springfield vit dans la peur. Menaces et intimidations de la part des trumpistes mais aussi du Ku Klux Klan. Reportage dans une ville qui se cache.
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Correspondant aux États-Unis
Par Maurin PicardPublié le 25/09/2024 à 19h22
Temps de lecture : 2 min
O« J’ai quitté Port-au-Prince pour fuir la violence, et c’est pour retrouver la même chose ici. » Devant les clients de la petite épicerie où il travaille, Renard cache ses sentiments derrière un sourire forcé. À Springfield, ville de 58 000 âmes située entre Dayton et Columbus dans le centre-ouest de l’Ohio, tout a basculé le jour où une folle rumeur lancée sur Facebook a assuré que « les immigrés haïtiens mangeaient des chats, des chiens » et a appelé les habitants du quartier à « mettre leurs animaux de compagnie à l’abri ». Une électrice pro-Trump, Anna Kilgore, a perdu de vue son chat, Miss Sassy, et a laissé libre cours à sa paranoïa contre ses voisins haïtiens. Effet viral instantané.
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