Kamala Harris et Donald Trump auront dépensé plus d’un milliard de dollars en dépenses de campagne cette année, un record. La vice-présidente a récolté plus d’argent que son rival républicain, mais cela ne garantit pas sa victoire.
En période électorale, les Américains sont constamment sollicités pour faire des dons à leurs candidats favoris. Trump vend des pièces de monnaie à son effigie et organise des dîners privés dans son club privé, tandis que les fans de Kamala Harris organisent de nombreux événements de collecte de fonds, notamment une vidéoconférence « White Women for Kamala » qui a attiré plus de 160 000 participants et permis de récolter 8,5 millions de dollars en quelques heures.
Harris, qui a hérité des fonds de campagne de Joe Biden, a attiré des sommes record depuis cet été. Elle a environ 400 millions de dollars dans ses caisses, dont 41 % proviennent de personnes ayant donné moins de 200 dollars, contre environ 300 millions pour Trump. Ces sommes correspondent à des dons encadrés par les autorités électorales fédérales, mais un autre flux d’argent circule via des entités non régulées, les Super PAC, qui permettent à des millionnaires, des syndicats ou des compagnies pétrolières, entre autres, de financer un candidat sans aucune limite. Pour que ces transferts soient légaux, il suffit que ces entités soient officiellement indépendantes des équipes de campagne, même si elles peuvent aussi financer des publicités favorisant ouvertement un candidat. Selon la base de données OpenSecrets, Trump aurait amassé 310 millions de dollars de ces fonds dits « dark money », contre 278 millions pour Harris.
