Une parodie de Donald Trump devient virale (vidéo)

Une parodie de Donald Trump devient virale (vidéo)
Une parodie de Donald Trump devient virale (vidéo)

LL’artiste sud-africain The Kiffness, habitué aux remix humoristiques avec des cris d’animaux car « ils unissent les gens », a acquis une notoriété soudaine sur internet avec sa parodie d’une fausse information relayée par Donald Trump affirmant que les migrants mangent des chats et des chiens aux Etats-Unis.

“L’intérêt a été énorme des deux côtés, démocrates, républicains, presse française. Je n’ai jamais vu ça”, a déclaré mercredi à l’AFP David Scott, de son vrai nom The Kiffness, avant son concert à l’Elysée Montmartre à Paris.

Avec plus de 8,5 millions de vues sur YouTube en douze jours et des millions d’autres sur divers réseaux sociaux, sa vidéo « Manger les chats » a dépassé l’actualité politique américaine pour faire le tour du monde.

Tout a commencé par des allégations infondées relayées par Donald Trump lors du débat du 10 septembre face à sa rivale démocrate Kamala Harris. Dans un discours anti-migrants, le candidat républicain a affirmé que des Haïtiens attaquaient chiens, chats et autres animaux de compagnie à Springfield pour les manger. Cette théorie, démentie par la police locale, a provoqué une psychose dans cette petite ville de l’Ohio.

Dans sa parodie à la mélodie décontractée, l’artiste de 36 ans reprend les paroles de l’ex-président, qui dit « des choses folles », y ajoute des miaulements et des aboiements, passe le tout à la moulinette de l’auto-tune – un logiciel qui modifie la hauteur du son – et y mêle quelques extraits vidéo d’animaux aux expressions faciales propices à l’anthropomorphisme.



Assis devant son échantillonneur, The Kiffness ajoute également quelques recommandations aux habitants de Springfield : « S’il vous plaît, ne mangez pas mon chien, voici un catalogue d’autres choses à manger. »

« Éliminer toute énergie négative »

« La musique est un moyen puissant d’éliminer toute énergie négative ou tout sentiment polarisant, surtout avec quelqu’un comme Donald Trump », note l’artiste, qui cherche à « apporter de l’humour à des situations sérieuses ».

« Cela ne veut pas dire que vous devez rire de la situation, cela signifie que vous pouvez vous élever au-dessus et prendre du recul », souligne-t-il.

En réunissant des paroles stigmatisantes et des chats mignons, The Kiffness a créé un changement inattendu.

« Je veux que ma musique rassemble les gens. Et je pense que c’est pour cela que je me suis orientée vers une musique qui inclut des animaux. Parce que les animaux rassemblent les gens. »

Les bénéfices générés par cette pièce sont ainsi reversés à la Clark County SPCA, l’équivalent américain de la SPA (Society for the Protection of Animals), à Springfield. Soit, à ce stade, une somme de « 40 000 dollars » (environ 35 000 euros), précise-t-il.

L’artiste n’est pas un novice dans ce sport : il a notamment parodié l’hymne national de son pays et s’est fait connaître pendant la pandémie de Covid-19, avec des vidéos satiriques sur les mesures instaurées par les autorités.

Ce « amoureux des animaux » a progressivement compilé de nombreuses vidéos animalières, souvent virales sur Internet. « Mes fans sont géniaux. Ils font la moitié du travail à ma place, qui consiste à trouver les vidéos avec lesquelles travailler », sourit David Scott, lui-même vêtu d’un T-shirt sur lequel un chat joue les apprentis DJ.

Ainsi, dans sa parodie de Trump, « les chats et le chien que vous voyez sont en fait des animaux sur lesquels j’ai composé des chansons entières dans le passé », comme Haiku le Husky.

Lui-même possède un chat et un chien, encore anonymes.

« Malheureusement, ils ne sont pas aussi doués que les autres chats et chiens, du moins en ce qui concerne le chant. Mais peut-être qu’un jour ils produiront un son que je pourrai capturer et ensuite je pourrai les remixer. »

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