Que retenir du débat Comines-Warneton ?

Que retenir du débat Comines-Warneton ?
Que retenir du débat Comines-Warneton ?

Les trois groupes en compétition aux élections locales n’ont clairement pas la même vision de l’avenir de leur entité.

Après un premier échange, déjà animé, sur les enjeux de la concertation avec les grands acteurs industriels de la région et des futurs zonages qui tardent à voir le jour, les trois candidats présents pour cette première partie de l’émission ont abordé le sujet des bâtiments dans lesquels travaillent les personnels municipaux.

Rénovation ou construction, achat ou vente ?

Tout le monde s’accorde sur la nécessité d’agrandir et de rénover ces bâtiments, dans lesquels travaillent 270 personnes. Mais majorité et opposition sont en désaccord sur les choix à faire. Sylvie Demeerseman (Horizon) explique pourquoi son groupe s’oppose aux deux projets soutenus par la tripartite. « Les locaux techniques, il faudra encore dix ans pour que cela se fasse. Quant à la mairie, il y a des bâtiments qui ont été achetés dont on ne fait rien », dénonce-t-elle en référence à l’ancien Blokker acquis par la commune en 2018, « ce sont des dépenses inconsidérées au vu des besoins de la commune ».

La bourgmestre sortante, Alice Leeuwerck (Ensemble-Ecolo-MCI), défend son idée. « Le bien-être de notre personnel est une priorité absolue. Et l’acquisition du Blokker permet un meilleur cadre de vie avec un espace parc à l’arrière ». Concernant le montant des travaux envisagés, elle explique que la commune a réalisé un vaste cadastre de ses bâtiments. « Nous avons vendu toute une série de bâtiments dont nous ne savons plus nous occuper car ils sont trop chers, trop petits. Et nous investissons désormais dans des bâtiments où cela vaut la peine ».

Jean-Jacques Pieters (Action) a soutenu la mise en place d’un « master plan » de modernisation des services techniques et administratifs. « La majorité sortante a choisi de construire, mais vu le prix, on est là pour dix ou quinze ans, donc j’appelle ça le parti des promesses. J’aimerais connaître le prix de la rénovation, le prix d’une construction avant de prendre une décision. »

Un office de tourisme à Ploegsteert ?

Le développement du tourisme dans l’entité, et notamment du tourisme de mémoire, est bien sûr un autre thème essentiel. Jean-Jacques Pieters (Action) propose d’élargir le champ d’action de l’office de tourisme. « Je pense que pour l’instant, l’office de tourisme se concentre sur nos musées, nos sites de mémoire. Je pense qu’il faudrait l’élargir au secteur privé parce que dans le secteur privé, nous avons beaucoup d’hébergements touristiques. Nous avons une idée supplémentaire, qui est de faire du tourisme pour les cyclistes, ce qui manque cruellement. »

Sylvie Demeerseman (Horizon) va plus loin en imaginant un déménagement du bureau à Ploegsteert. « Pourquoi ne pas utiliser le centre d’interprétation en déménageant l’office de tourisme et en réunissant les différents opérateurs sous une même bannière pour avoir la même ligne de conduite ? Réunir le secteur Horeca, les gîtes, etc. pour avoir une seule bannière touristique et parler d’une même voix pour vendre Comines ».

De son côté, Alice Leeuwerck (Ensemble-Ecolo-MCI) soutient le développement d’un tourisme inclusif. « Je souhaite que Comines-Warneton devienne un pôle touristique majeur pour les personnes malentendantes, malvoyantes et à mobilité réduite. L’office de tourisme, quant à lui, doit rester au centre-ville. C’est là que les touristes le trouveront. »

Soutien aux associations : 1,3 million par an

En deuxième partie de l’émission, après quelques échanges sur l’isolement des villages de Ploegsteert et Bizet, sur les initiatives de mobilité douce et sur les différents projets d’infrastructures sportives, un nouveau point de divergence a été mis en évidence sur le sujet du soutien au milieu associatif.

Charlotte Gruson (Action) déplore les nouvelles règles d’octroi des subventions, plus strictes qu’avant. « Les subventions, oui, il faut pouvoir les justifier. Mais je pense qu’il faut vraiment pouvoir simplifier la manière dont on nous demande de justifier le montant. Je pense qu’il est temps désormais que la municipalité soit au service des associations, en leur proposant des structures, des infrastructures correctes pour qu’elles puissent vraiment s’épanouir et travailler dans de bonnes conditions. »

Défendant le point de vue de la majorité sortante, Philippe Mouton (Ensemble-Ecolo-MCI) veut aller plus loin en proposant un contrat de gestion aux associations. « Il faut encore être discipliné avec la gestion de l’argent public. Et je crois que certains clubs sportifs ou certaines structures ont été trop avantagés alors que d’autres ne l’ont pas été du tout. On a essayé de faire ça dans un esprit d’honnêteté et d’équité. »

Dans le même esprit, Frédéric Hallez (Horizon) propose la mise en place d’un pacte associatif. « L’important est de renouer le dialogue. L’aide alimentaire, la crèche, c’est zéro euro de subvention de la ville. Carpe Diem, réduit, CPAS, réduit, sans aucune discussion, sans dialogue. Nous proposons, pour pouvoir planifier, un pacte associatif qui reprendra toutes les obligations de la ville aussi. »

Maison solidaire ou logement social ?

Concernant le grand projet du CPAS, Frédéric Hallez (Horizon), son président, justifie le coût de la rénovation. « On a un restaurant social prévu, on a des services du CPAS qui sont exigus, donc on profite de cette rénovation pour mutualiser les moyens. Et on a beaucoup d’associations à Bizet qui cherchent des locaux pour pouvoir fonctionner. Et donc 4 millions, je pense, ce n’est pas beaucoup si on regarde l’ordre de grandeur. »

Il est soutenu en ce sens par Charlotte Gruson (Action), qui regrette le manque de concertation entre la ville et le CPAS. « C’est un projet super important. Je pense que ça devrait vraiment être la priorité des six prochaines années. Malheureusement, avec la majorité sortante, c’était très compliqué de créer du dialogue, de la communication. »

Philippe Mouton (Ensemble-Ecolo-MCI) renvoie la balle dans le camp du CPAS et soutient un tout autre projet pour l’ancienne maison du Sacré-Cœur de Ploegsteert, qu’il souhaiterait voir transformée en logements d’urgence. « Nous avons souvent eu des approches très agressives de son président, cela n’a rien apporté de positif au débat. Nous avons donné la responsabilité des logements d’urgence au CPAS, ce n’était pas à la ville de gérer cela. La responsabilité vous incombe. »

Le débat s’est conclu par un échange entre Nathan Heughebaert (Ensemble-Ecolo-MCI), Louis Vandamme (Action) et Jean Castrique (Horizon) sur les priorités et idées à mettre en œuvre pour la jeunesse de Comines-Warneton.

Jérôme Crahay

 
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