La Bourse de Paris recule d’environ -0,6% à -0,7% et perd la moitié des gains réalisés la veille.
En affichant hier une hausse de 1,3%, la place parisienne s’est révélée la principale bénéficiaire du plan de relance chinois qui a dopé le secteur du luxe, lui permettant de franchir en volume élevé le seuil des 7.600 points.
« La relance monétaire chinoise a évidemment provoqué une vague d’optimisme sur le marché boursier, sachant qu’elle fait écho à une baisse des taux plus importante que prévu de la Réserve fédérale américaine la semaine dernière », explique Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.
« Mais cette vague d’optimisme pourrait rapidement conduire à des prises de bénéfices et à un retour brutal à la réalité », prévient l’analyste.
C’est ce qui se passe en Europe avec un E-Stoxx50 à -0,6% et à Wall Street, même si les indices US conservent un biais légèrement haussier : le Dow Jones est en baisse de -0,3%, le S&P500 progresse de 0,1% et le Nasdaq se démarque avec +0,4%… au bilan, il est très proche de zéro.
Les avis divergent sur la direction que prendront les marchés actions, certains professionnels pariant sur un climat favorable aux actifs risqués grâce à l’assouplissement monétaire en cours, tandis que d’autres mettent en garde contre un risque de rechute des marchés boursiers.
La journée sera marquée par le nouveau « plus bas » annuel du Dollar qui est passé sous les 1,1210/E et le nouveau record absolu de l’Or à 2,670$/Oz.
Aux États-Unis, après avoir bondi de 10,3% en juillet, les ventes de maisons neuves aux États-Unis se sont contractées de 4,7% en août, selon le ministère du Commerce, pour atteindre 716 000 en données annualisées et corrigées des variations saisonnières.
Le prix médian des maisons neuves vendues était de 420 600 $ et le prix moyen était de 492 700 $. Avec 467 000 maisons neuves prêtes à être vendues, l’inventaire représente une offre de 7,8 mois au rythme actuel des ventes.
Plus généralement, l’OCDE a révisé à la baisse mercredi ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis et la zone euro en 2025, estimant que des risques importants subsistaient autour d’une économie mondiale en plein “point de retournement”.
Du côté de la zone euro, la croissance devrait encore s’établir à 0,7% en 2024 avant d’accélérer à 1,3% en 2025, contre +1,5% auparavant.
la croissance passera de 1,1% cette année à 1,2% en 2025.
Aux Etats-Unis, la croissance du PIB devrait ralentir, mais bénéficiera de l’assouplissement de la politique monétaire en place avec une croissance attendue à 2,6% en 2024, puis 1,6% en 2025 (au lieu de +1,8%).
En Chine, la croissance devrait ralentir à 4,9 % cette année, puis culminer à 4,5 % en 2025, les mesures de relance ne parvenant pas à compenser la faiblesse de la demande des consommateurs et une correction massive du marché immobilier.
Les investisseurs surveilleront de près vendredi la publication de l’indice des prix à la consommation (PCE) américain, l’indicateur d’inflation préféré de la Fed.
Les marchés obligataires poursuivent leur tendance baissière de la semaine dernière : les T-Bonds montent à 3,785% (+5,2 points), le rendement du Bund allemand à dix ans progresse de +5,5 points à 2,1900%, son équivalent français progresse de +6 points à 2,966%, et les BTP italiens progressent de +5,2 points à 3,5300%.
Les cours du pétrole reculaient de -1,2% à 74,2 dollars à Londres : l’optimisme sur la relance de l’activité en Chine s’est atténué et les opérateurs ne semblaient pas inquiets du regain de tension géopolitique avec les frappes israéliennes menées au Liban contre le Hezbollah, soutenu par l’Iran.
Le baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a chuté plus significativement de -1,4% à 70,5 dollars.
Soutenu par la chute du dollar et les tensions géopolitiques, le prix de l’once d’or enchaîne les records et progresse toujours de 0,1% à 2,67$* l’once ce matin. Sa hausse sur l’ensemble de l’année approche désormais les 30% et les 40% sur 12 mois.
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