Les prix de l’énergie pourraient à nouveau s’envoler d’ici 2026 et la facture énergétique française pourrait augmenter de 1 000 euros par an. La raison ? Les ambitions de l’Union européenne en matière de neutralité carbone.
Et si les prix de l’énergie explosaient à nouveau ? Après une première hausse désormais contenue dans le sillage de l’invasion russe de l’Ukraine, les prix de l’électricité pourraient de nouveau s’envoler d’ici 2026 selon le Syndicat français de l’électricité. Cette envolée pourrait atteindre 1 000 euros supplémentaires par an pour les particuliers.
En cause : les aides, les certificats d’économie d’énergie (CEE), proposées par les fournisseurs d’énergie à leurs clients pour leur permettre de réaliser des économies en réalisant par exemple des travaux d’isolation ou de ventilation.
Le problème est que les objectifs fixés par l’Europe nécessitent des efforts considérables : l’UE veut réduire ses émissions de CO2 de 55 % d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Résultat, les aides accordées via le CEE explosent alors que leur coût atteint déjà 5 milliards d’euros par an, financés directement sur les factures d’énergie.
Plus de 1000 euros par an : les prix de l’énergie vont-ils flamber ? – 25/09
« Nous voulons simplement être vertueux et donner l’exemple. »
Une nouvelle augmentation qui est très malvenue pour les Grandes gueules, qui déplorent le fatras administratif européen alors que, seule et grâce à son parc nucléaire, la France produit une électricité relativement propre et plutôt bon marché.
« On se déteste vraiment », fulmine Joëlle Dago-Serry. « En Europe, on veut juste être vertueux et donner l’exemple. On ne veut pas être innovants ou protectionnistes, et on tue nos entreprises », estime-t-elle. « Je n’attends pas grand-chose de Michel Barnier au niveau national, mais c’est un grand connaisseur de l’Europe et j’attends de lui sur ce sujet qu’il aille frapper ces normes et ces règles », appelle-t-elle sur RMC et RMC Story.
Les CEE pointées du doigt par la Cour des comptes
La Cour des comptes est déjà montée au créneau. La semaine dernière, les sages de la rue Cambon ont appelé à la réforme, voire à la suppression du CEE, dont les économies d’énergie seraient surestimées.
Après les envolées de ces dernières années, le mégawattheure coûte désormais environ 60-70 euros, un peu au-dessus de son niveau de 2020, avant la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine.
