La fera mieux que prévu en 2024, selon l’OCDE

La fera mieux que prévu en 2024, selon l’OCDE
La France fera mieux que prévu en 2024, selon l’OCDE

Et si l’économie française faisait finalement mieux que prévu cette année ? C’est en tout cas ce qu’anticipe l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans ses dernières projections dévoilées ce mercredi. L’institution table désormais sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1,1% contre 0,7% en mai.

Les instituts de prévision se rapprochent ainsi des dernières estimations du gouvernement (1%) mais ils restent néanmoins prudents sur l’avenir. Pour le nouveau tandem Bercy récemment arrivé au sein du gouvernement Barnier, cette révision à la hausse est une bonne nouvelle à l’approche de la présentation du budget 2025. Plombés par la baisse des recettes fiscales, les comptes publics plongent dans le rouge. Le gouvernement prévoit des coupes budgétaires à venir dans le prochain projet de loi de finances, mais ce serrage de vis pourrait peser sur l’activité, préviennent les économistes.

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Croissance légèrement revue à la baisse en 2025

Pour 2025, les indicateurs sont moins favorables. L’OCDE a légèrement revu à la baisse sa prévision (-0,1 point) à 1,2% contre 1,3% au printemps. Malgré l’annonce fracassante de la dissolution de l’Assemblée nationale et le brouillard politique de l’été, l’activité ne devrait pas sombrer dans une longue stagnation. Dopée par l’effet des Jeux olympiques, la consommation estivale a contribué à soutenir l’activité en . Mais cet effet s’est surtout limité au troisième trimestre. La plupart des économistes alertent sur un ralentissement de la consommation française. Traditionnellement moteur de l’économie hexagonale, la consommation des ménages marque le pas depuis que l’inflation s’est envolée en 2022.

La croissance française affaiblie par la chute de la consommation

Le ralentissement des prix a certes donné un coup de fouet au pouvoir d’achat des Français. L’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) devrait être de 2,5% en 2024 et de 2,2% en 2025. Mais le resserrement sans précédent de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) a pesé sur toutes les composantes de la demande en France et en Europe. L’institution de Francfort est dans un cycle de baisse des taux depuis juin, mais les premiers effets de cet assouplissement monétaire ne devraient pas se faire sentir avant 12 mois encore, à la fin du premier semestre 2025.

Cette baisse de la consommation est également un mauvais signal pour les finances publiques. En effet, les taxes à la consommation représentent un poste de recettes très important dans le budget de l’État. Or, c’est le commerce extérieur qui a tiré l’activité française en 2024 en raison d’un rebond du secteur aéronautique et de l’amélioration de la balance commerciale énergétique. Cette amélioration sur le front des exportations est beaucoup moins favorable d’un point de vue fiscal.

L’Allemagne au bord de la récession

De l’autre côté du Rhin, les voyants économiques sont toujours au rouge. Après une récession en 2023 (-0,1%), l’économie allemande pourrait stagner en 2024 et 2025. L’OCDE a revu à la baisse sa prévision de croissance pour cette année, à seulement 0,1% (-0,1%). Pour 2025, l’organisation basée à Paris table sur une croissance de 1% contre 1,1% auparavant.

« La faiblesse de la confiance a conduit à des taux d’épargne plus élevés pour les ménages et les entreprises », Les économistes soulignent dans leur rapport.

Frappée de plein fouet par les effets à long terme de la guerre en Ukraine, l’industrie allemande s’enfonce dans une crise de grande ampleur. Dopées pendant des décennies par l’énergie russe bon marché, les ETI allemandes ont pu bénéficier de coûts de production avantageux. Mais la flambée des prix de l’énergie a bouleversé le modèle industriel de la première économie de la zone euro.

A cela s’ajoute la surproduction de l’industrie chinoise et la réduction des débouchés en Asie pour les véhicules allemands. Avec le rétablissement des règles budgétaires européennes et la fin de la pandémie, le ministre des Finances Christian Lindner (FDP), attaché aux dogmes de la discipline budgétaire, veut encore serrer la vis aux finances publiques. Mais cette stratégie pourrait peser plus lourdement sur l’économie allemande, secouée de toutes parts depuis la crise sanitaire. Une mauvaise nouvelle pour l’économie de la zone euro, qui perd actuellement du terrain par rapport aux Etats-Unis et à la Chine.

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La croissance mondiale légèrement meilleure que prévu en 2024

La croissance du PIB mondial devrait accélérer de 3,2 % cette année (0,1 point de pourcentage de plus que la prévision du printemps) et en 2025 (pas de révision). Parmi les puissances occidentales, les États-Unis devraient freiner entre 2024 (+2,6 %) et 2025 (1,6 %). Quant à la Chine, elle continue de tirer la croissance mondiale en 2024 (4,9 %), mais les perspectives s’assombrissent pour Pékin en 2025 (4,5 %). les nouvelles mesures de relance ne suffisent pas à compenser la faiblesse de la consommation et les corrections massives en cours dans le secteur immobilier « , explique l’OCDE.

 
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