Il faut « développer notre arsenal juridique », affirme Retailleau

Il faut « développer notre arsenal juridique », affirme Retailleau
Il faut « développer notre arsenal juridique », affirme Retailleau

Ce « crime est abominable », a écrit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau dans un communiqué après le meurtre de Philippine. « C’est à nous, responsables publics, de refuser d’accepter cette fatalité et de développer notre arsenal juridique pour protéger les Français », a-t-il ajouté, après l’arrestation d’une Marocaine précédemment condamnée pour viol et visée par un ordre de quitter le territoire.

« Si les règles doivent être changées, changeons-les », a poursuivi M. Retailleau, qui a appelé à « travailler ensemble, avec le ministre de la Justice, dans le cadre de nos responsabilités respectives, et sous l’autorité du premier ministre (…) pour assurer la sécurité de nos compatriotes ».

Bras de fer entre les ministres de l’Intérieur et de la Justice

Dès leur prise de fonction, un bras de fer s’est engagé entre le ministre de l’Intérieur, favorable à un changement de politique pénale pour plus de fermeté, et le ministre de la Justice Didier Migaud, qui a rappelé que la justice était « indépendante ».

Le corps de Philippine, étudiante de 19 ans à l’université Paris-Dauphine, a été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne, dans l’ouest de Paris, lors d’une perquisition samedi après-midi.

C’est sa famille qui a signalé sa disparition. L’étudiante a été vue pour la dernière fois à l’université vendredi à l’heure du déjeuner.

Le suspect, arrêté mardi en Suisse, âgé de 22 ans et en situation irrégulière, avait été condamné en 2021 pour un viol commis en 2019. Il avait été « libéré, à l’issue de sa peine, en juin 2024 », selon le parquet de Paris.

Il a été libéré de détention le 20 juin et placé dans un centre de rétention administrative (CRA) à Metz, selon une Source proche du dossier à l’AFP.

Le 3 septembre, un juge des libertés et de la détention avait validé sa sortie du centre de rétention. Une mesure assortie d’une obligation de contrôle. Le 4 septembre, le Maroc avait « transmis l’autorisation d’expulsion » aux autorités françaises, selon la même Source.

La veille du meurtre, le 19 septembre, le suspect avait été placé sur le fichier des personnes recherchées parce qu’il n’avait pas respecté son obligation de déclaration, selon la même Source.

 
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