la droite doit prendre ses responsabilités

la droite doit prendre ses responsabilités
la droite doit prendre ses responsabilités

Au Conseil fédéral, Albert Rösti rêve d’élargir les autoroutes et de construire de nouvelles centrales nucléaires. Guy Parmelin rêve d’un nouvel accord de libre-échange avec la Chine, Viola Amherd rêve d’une plus grande coopération avec l’OTAN, Ignazio Cassis rêve de faire la paix en Ukraine et Karine Keller-Sutter rêve d’assainir les finances fédérales.

Le seul qui n’a pas le temps de rêver, c’est Beat Jans, en charge de l’immigration et de l’asile depuis le début de l’année. Comme dans tous les gouvernements d’Europe, il a la tâche ingrate de gérer toute cette misère humaine et l’agressivité qui va avec. Depuis des mois, l’UDC l’attaque sans relâche sur le « chaos de l’asile ». Le PLR ​​a commencé à copier-coller ses communiqués et le Centre s’y met gentiment.

Dans un monde idéal, il n’y aurait pas d’immigration excessive, mais la situation internationale est telle que la pauvreté et la souffrance poussent les gens du Sud vers le Nord et cela ne s’arrêtera probablement pas tout au long de ce siècle. Pourtant, la droite a refusé au Conseil des Etats que la Suisse ratifie le pacte de l’ONU sur les migrations. Une drôle de façon de faire l’autruche.

Au Conseil national, alors qu’une bonne majorité défendait la Convention européenne des droits de l’homme, deux voix plus tard, le camp bourgeois a voté la suppression du regroupement familial pour les réfugiés admis à titre provisoire. Ce qui est contraire à la Convention européenne des droits de l’homme.

Ces changements interviennent dans un contexte particulier. L’Allemagne, si généreuse sous l’ère d’Angela Merkel, a changé de cap. L’attentat de Solingen, le 23 août dernier – une attaque au couteau perpétrée par un Syrien qui a fait trois morts et huit blessés – a précipité les choses. Notre grand voisin a réintroduit des contrôles aux frontières pour tenter d’apaiser la colère qui grandit au sein de l’extrême droite. Depuis, les Pays-Bas ont demandé une dérogation aux règles européennes en matière d’asile, pour supprimer également le regroupement familial pour les enfants majeurs.

Dans ce contexte, attaquer systématiquement le socialiste Beat Jans pour lui reprocher de ne rien faire en Suisse est bien trop commode. La meilleure solution serait qu’un des ministres de l’UDC reprenne le dossier de l’asile au Conseil fédéral, qui dispose d’une majorité de droite. Albert Rösti s’en sortirait très bien. Lui qui a été si prompt à traiter les loups, mettrait immédiatement fin au « chaos de l’asile ».

L’UDC verra que ce problème ne dépend pas de la volonté d’un seul homme, mais elle sait déjà que…

 
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