Ceci est un résumé des déclarations de la Représentante adjointe de l’UNICEF au Liban, Ettie Higgins – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse d’aujourd’hui au Palais des Nations à Genève.
Genève/Beyrouth/Paris, le 25 septembre 2024 – « Je m’exprime depuis le Liban pour attirer l’attention sur la situation alarmante des enfants, qui ont été gravement touchés par la récente escalade de la violence. L’impact sur leur bien-être physique et mental est dramatique.
Rien que lundi, au moins 35 enfants seraient morts, dépassant en une journée le nombre total d’enfants tués au Liban au cours des 11 derniers mois (22 décès précédemment enregistrés).
C’est une tragédie : 35 enfants tués en une seule journée, parmi les 492 victimes déjà déplorées.
De plus, selon le ministère libanais de la Santé publique, plus de 1 645 personnes ont été blessées ce même jour, dont des enfants et des femmes.
D’innombrables autres enfants restent en danger, exposés à des attaques incessantes, contraints de fuir leur foyer, tout en se voyant refuser des soins dans un système de santé surchargé et sous-financé.
Des conséquences dévastatrices pour les enfants
Si le Liban retombe dans le conflit, comme aux jours sombres de 2006, je crains que cette fois-ci la situation soit encore plus désastreuse pour les enfants.
Le pays traverse déjà une crise sans précédent, dévasté par l’instabilité économique et politique persistante, l’explosion du port de Beyrouth, l’impact de la COVID-19 et une récession économique qui a poussé la pauvreté à des niveaux alarmants au cours des cinq dernières années. De nombreuses familles sont déjà au bout du rouleau. Le conflit actuel aggrave considérablement chacun de ces maux.
Toute nouvelle escalade serait dévastatrice pour les enfants du Liban, en particulier ceux des villages du Sud et de la Bekaa à l’Est, où les familles ont été contraintes de fuir leurs foyers. Ces nouveaux déplacés s’ajoutent aux 112 000 personnes déjà contraintes de fuir leurs foyers depuis octobre.
87 abris d’urgence ont été mis en place pour accueillir le nombre croissant de personnes déplacées dans les gouvernorats du Sud, de Beyrouth, du Mont-Liban, de Baalbek-Hermel, de la Bekaa et du Nord.
L’engagement de l’UNICEF
Aujourd’hui, les écoles sont fermées dans tout le pays, laissant les enfants à la maison, accablés par la peur, tandis que leurs familles, elles aussi en proie à l’anxiété, tentent de faire face à l’incertitude. Cette terreur, alimentée par les bombardements quotidiens et les raids aériens qui s’intensifient, est impossible à ignorer.
Depuis 76 ans, l’UNICEF s’engage à soutenir et à protéger les enfants au Liban, et face à la situation actuelle, nous intensifions nos efforts sur le terrain.
Nous nous préparons à livrer de la nourriture, de l’eau et des articles essentiels, tels que des matelas et des kits d’hygiène, aux familles déplacées, y compris celles qui se trouvent dans des abris collectifs.
À ce jour, nous avons déjà livré 100 tonnes de matériel médical d’urgence aux hôpitaux confrontés à de graves pénuries et ruptures de stock. D’autres livraisons de matériel médical sont attendues dans les prochains jours.
L’urgence d’une désescalade immédiate
L’UNICEF appelle de toute urgence à une désescalade immédiate et appelle toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire pour assurer la protection des infrastructures et des populations civiles, en particulier des enfants, des travailleurs humanitaires et du personnel médical.
Cela inclut la nécessité de faciliter le passage en toute sécurité des civils en quête de refuge.
Hier a été la journée la plus violente que le Liban ait connue depuis 18 ans. Cette escalade doit cesser immédiatement, sinon elle aura des conséquences insupportables. »
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