Le Pen fait (déjà) plier un ministre

Après ses propos sur le RN, le ministre de l’Economie Antoine Armand a déjà été remis à sa place par Michel Barnier. Le Premier ministre a été contraint de téléphoner à Marine Le Pen pour la « rassurer ».

21:51 – Lucie Castets vient en aide à Antoine Armand

Invitée ce mardi soir sur BFMTV, l’ancienne candidate à Matignon du Nouveau Front populaire, qui n’a pas manqué de dénoncer un nouveau gouvernement « particulièrement à droite » selon elle, a également réagi au recadrage d’Antoine Armand le 24 septembre par le Premier ministre Michel Barnier. « Je partage l’avis d’Antoine Armand », a aussitôt fait savoir Lucie Castets pour qui « le RN ne fait pas partie de l’arc républicain, l’extrême droite ne fait pas partie de l’arc républicain ». Et de déplorer : « La survie du gouvernement dépend du RN, ils le font savoir à la moindre occasion, c’est extrêmement affligeant. »

19h36 – « Le Premier ministre respecte tous les électeurs et tous les Français »

Selon les informations du journaliste Guillaume Daret, sur X, l’entourage de Michel Barnier a assuré mardi soir que « le Premier ministre respecte tous les électeurs et tous les Français », tandis que son appel à Marine Le Pen le 24 septembre dernier a suscité la colère de certains députés d’Ensemble. Et l’entourage de Michel Barnier d’ajouter : « Depuis sa nomination, il a réitéré son engagement et celui de son gouvernement à recevoir toutes les forces politiques représentées au Parlement. »

18:57 – Qui est Antoine Armand, le ministre sous le feu des critiques ?

Le député Renaissance de Haute-Savoie Antoine Armand a pris en charge le ministère de l’Économie (avec les Finances et l’Industrie). Connu pour être un travailleur acharné et un fin connaisseur de la vie économique, il s’est aussi fait connaître grâce à plusieurs apparitions sur les plateaux de télévision. Que ce soit sur BFMTV, avec Cyril Hanouna sur C8 ou sur Europe 1. En revanche, ses débuts à Bercy sont pour le moins mouvementés, ayant déjà été sermonné par Michel Barnier et réprimandé à distance par Marine Le Pen après avoir exclu le RN de « l’arc républicain ».

18h33 – « Il va y avoir un problème (..) la coupe va déborder à un moment donné », déplore le RN

Selon les informations de l’Agence France Presse (AFP), le Rassemblement national et ses dirigeants se sont réjouis du recentrage de Michel Barnier avec Antoine Armand, affirmant que le RN ne faisait pas partie de l’arc républicain. Un député RN s’attend même à ce que le ministre de l’Economie « revienne sur le dos, sinon ça ne durera pas. Si le ministre de l’Economie dit que la porte est fermée pour le budget, il y aura un problème avec les lignes rouges que nous avons fixées. La coupe débordera à un moment donné, mais nous ne pensions pas qu’elle se remplirait aussi vite ». Est-ce suffisant pour déposer une motion de censure ?

18h08 – Marine Le Pen appelle Michel Barnier à recentrer son gouvernement

Après la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, la cheffe des députés RN a réagi aux propos du ministre de l’Economie Antoine Armand, affirmant que le RN n’était pas dans l’arc républicain. « Quand j’entends ce matin M. Armand qui explique que sa porte sera toujours fermée aux députés RN alors que nous n’avons que le budget qui arrive, je pense que le Premier ministre doit aller expliquer à tous ses ministres quelle est la philosophie de son gouvernement, parce qu’il semblerait que certains n’aient pas encore bien compris », a-t-elle déclaré, égratignant au passage Michel Barnier.

17h39 – Michel Barnier rappelle à Antoine Armand « clairement et fermement (..) les règles »

Selon les informations de BFMTV, Michel Barnier a limogé son ministre de l’Economie après ses déclarations sur le RN. Il lui a « clairement et fermement » rappelé au téléphone « les règles et engagements » du nouveau gouvernement. A savoir : « le respect des électeurs », et « le respect des présidents des groupes représentés au Parlement ».

17h25 – Michel Barnier appelle Marine Le Pen pour la « rassurer »

Les déclarations d’Antoine Armand sur le Rassemblement national n’ont pas manqué de provoquer une réaction du Premier ministre Michel Barnier, qui a sévèrement rabroué son ministre de l’Economie, selon les informations de BFMTV et Le Parisien. Selon le quotidien, « peu avant midi (…) Michel Barnier s’est entretenu au téléphone avec son ministre pour lui rappeler fermement que sa volonté était de respecter toutes les forces politiques et que cela devait prévaloir pour tous les membres du gouvernement ». Selon les informations du Figaro, Michel Barnier a appelé Marine Le Pen pour la « rassurer ». Pour rappel, le nouveau locataire de Matignon a déclaré lors de sa prise de fonction qu’il « respectait » Marine Le Pen, ainsi que « les 11 millions de Français qui ont voté pour le RN ».

17h22 – Le RN hors de l’arc républicain pour le ministre de l’Economie, Antoine Armand

Ce mardi, sur France Inter, le nouveau ministre de l’Economie Antoine Armand s’est dit prêt à collaborer avec tous les partis, « dès lors qu’ils sont dans l’arc républicain (…) c’est-à-dire que le RN contre lequel nous avons été élus, contre lequel nous avons fait un front républicain, n’y a pas sa place, il faut être très clair là-dessus ».

13h21 – « Le racisme est une des valeurs phares du gouvernement », fustige Marine Tondelier

Invitée sur le plateau de 4V sur France 2 ce mardi matin, la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier a fustigé le nouveau gouvernement Barnier. « Imaginez les gens qui sont victimes de racisme tous les jours à l’école, à la porte de l’école, les parents qui s’inquiètent pour leurs enfants… et qui voient que le racisme est désormais une des valeurs phares du gouvernement », a-t-elle déclaré. En cause, les propos de certains membres de l’exécutif, « sur la colonisation », ou sur le « Français de papier ». On pense notamment à certaines déclarations du nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui avaient provoqué de vives réactions par le passé.

12:42 – Une nouvelle loi sur l’immigration rapidement proposée par Retailleau ?

Bruno Retailleau devrait rapidement proposer un nouveau texte pour durcir les conditions d’accès des étrangers sur le territoire français. Michel Barnier, qui s’y est engagé, sait que son nouveau ministre maîtrise les dossiers sur l’immigration. Le Républicain a d’ailleurs contribué à durcir le précédent projet de loi sur l’immigration avec Gérald Darmanin, son prédécesseur. Le Premier ministre n’a pas donné de date ni de calendrier pour que de nouvelles mesures sur le sujet soient sur la table, mais le chef du gouvernement a promis le 22 septembre au journal de 20 heures de France 2 « des choses pratiques pour contrôler et limiter l’immigration, qui devient insupportable et qui conduit à ne pas accueillir ceux que l’on accueille dans notre pays ».

12:07 – Maud Bregeon apaise les premières tensions Retailleau-Migaud

Les premières déclarations de Bruno Retailleau et Didier Migaud suscitent déjà des réactions au sein de l’exécutif. Alors que leur relation et notamment leur future entente sont questionnées, la nouvelle porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a tenu à mettre les choses au clair sur RTL mardi : « Ce n’est pas un gouvernement de clones », a-t-elle déclaré. « On ne pense pas tous pareil, on a eu des divergences par le passé, on a des histoires, des cultures politiques différentes, (…) mais on se retrouve tous dans le cadre donné par le Premier ministre », a-t-elle expliqué, pour tenter d’apaiser les premiers signes de tension entre le nouveau ministre de l’Intérieur et son homologue de la Justice.

11:43 – Bruno Retailleau will file a complaint against Raphaël Arnault (LFI)

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau va porter plainte contre le député LFI Raphaël Arnault, après que ce dernier a tweeté sur les violences policières en Nouvelle-Calédonie. « Meurtres de Kanaks par des forces de police envoyées spécialement à 17 000 km de là », a écrit Raphaël Arnault le 21 septembre sur X. « Ce genre de comportement est une violence inacceptable. Les policiers et les gendarmes sont les boucliers de la République », a déclaré Bruno Retailleau sur Europe 1, ce mardi 24 septembre, pour défendre les forces de l’ordre.

11h19 – Bruno Retailleau entend « avoir le courage de la fermeté »

« Rétablir l’ordre ». Ou le mot d’ordre de Bruno Retailleau, entendu à plusieurs reprises lors de sa passation de pouvoir avec Gérald Darmanin, son prédécesseur au poste de ministre de l’Intérieur, ce lundi 23 septembre à Beauvau. L’ancien patron des sénateurs LR en a profité pour rappeler son principe directeur : « avoir le courage de la fermeté ». Autrement dit, « pour le collégien tabassé, pour la jeune fille violée, pour la veuve éplorée du policier, pour nos compatriotes qui, en raison de leurs origines, de leur couleur de peau, de leurs croyances, sont menacés », la tolérance du nouveau ministre de l’Intérieur devrait être très faible.

11:01 – Migaud (Justice) tacle déjà Retailleau (Intérieur)

Le même jour, sur France 2, le nouveau garde des Sceaux Didier Migaud s’exprimait sur le sujet et les positions de Bruno Retailleau : « Il a ses convictions, il est ministre de l’Intérieur, je suis ministre de la Justice. Je dois moi aussi faire preuve d’autorité, de fermeté, faire en sorte qu’il n’y ait pas d’impunité, tout en veillant à ce que l’État de droit soit respecté, que les procédures soient respectées. »

Interrogé sur une mesure envisagée par le locataire de Beauvau, l’incarcération de courte durée des délinquants dès les premières infractions, Didier Migaud s’est montré ferme : « Il faut qu’il sache que la justice est indépendante dans notre pays et que c’est une chose essentielle ». Un tacle léger qui ne passera sûrement pas inaperçu auprès du principal concerné. Il y aura « un certain nombre d’échanges avec Bruno Retailleau », a-t-il néanmoins assuré, se disant « prêt » à y faire face.

10h46 – « Il faut rendre des jugements (..) il faut construire des prisons »

Premiers désaccords au sein du gouvernement ? Comme cela s’est déjà produit par le passé, la relation Intérieur/Justice connaît quelques remous. Ce lundi, le locataire de Beauvau, Bruno Retailleau a appelé à revoir « un certain nombre de cadres pour faire évoluer une politique pénale qui (…) a laissé s’installer un droit à la non-exécution des peines ». « Je suis ministre de l’Intérieur. Je ne suis pas ministre de la Justice. C’est pourquoi je pense qu’il faut qu’il y ait un dialogue », a-t-il indiqué lors du journal de 20 heures de TF1. « Il faut qu’il y ait des peines prononcées, que les peines prononcées soient aussi des peines exécutées. Il faut construire des prisons. Ce n’est pas mon domaine de compétence mais j’en discuterai très librement avec Didier Migaud », le nouveau ministre de la Justice, a-t-il précisé. Pas sûr que ces déclarations plaisent à Didier Migaud, récemment nommé à la Justice.

 
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