« Tout ce que nous avions promis il y a 13 ans a été respecté »

« Tout ce que nous avions promis il y a 13 ans a été respecté »
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Si le RFC Liège a disputé vendredi soir sa dernière rencontre de la saison, Jean-Paul Lacombe a également vécu ses 90 dernières minutes en tant que président du RFC Liège. Il y a quelques mois, l’avocat a vendu le club à des investisseurs américains afin de donner à Matricule 4 toutes les armes pour poursuivre sa relance, pouvoir se stabiliser dans le football professionnel et rejoindre, à moyen terme, la Jupiler Pro League. Il quittera son poste actuel en juin. A son solide CV, le Liégeois pourra ajouter treize années de travail intense pour remettre le Vieux Club sur le droit chemin et le ramener dans le monde du football professionnel. Honoré par les milliers de supporters sang et marine qui ont scandé son nom pendant et après le match contre les jeunes de Genk pour le remercier, il nous a accordé une interview.

Président, quels sentiments ressentez-vous après avoir vécu votre dernier match au pouvoir ?

« Ils sont divisés. Il y a celui du devoir accompli, car nous avons bien travaillé depuis 13 ans. Les fans le pensent aussi. Sans eux, il n’y a pas de club et c’est pour eux que nous l’avons fait. Ils sont exigeants, mais les voir reconnaissants a un côté émouvant, même si le travail n’est pas que le mien mais celui de toute une équipe. Mais il y a un peu de tristesse que notre saison soit déjà terminée car on méritait de continuer un peu. Enfin, il y a le sens des responsabilités, car la vie du club ne s’arrête pas et il y a encore des choses à faire. Nous avons prouvé que nous avions notre place parmi les pros et nous avons apporté quelque chose à cette Challenger Pro League, en termes de jeu, de fraîcheur et de joueurs. Nous devons bâtir là-dessus et écrire de belles pages du livre. »

mouette

Nous avons apporté quelque chose à cette Challenger Pro League.

Vous avez également encore du travail à Matricule 4 avec le dossier stade sur lequel vous travaillez…

« Ce projet doit nous permettre d’évoluer vers la D1A, mais aussi d’acquérir l’instrument économique qui nous permet ensuite de soutenir le club. Nous sommes très contents de notre petit stade anglais à l’ambiance exceptionnelle, mais n’oublions pas que les places VIP sont des chaises en plastique sur une terrasse, où l’on s’assoit après avoir mangé sous un chapiteau. Ce n’est pas avec ce matériel que nous allons battre tous les records de partenariat. Il est évident que le stade est la prochaine étape pour disposer des revenus économiques permettant de soutenir le club. »

Où en sommes-nous dans ce projet ?

« Nous y travaillons avec une réflexion ouverte. L’un des avantages des partenaires américains est que nous envisageons les choses un peu différemment, comme construire le stade à son emplacement actuel, mais peut-être pas de la manière qui avait été envisagée. Il y a des idées et une volonté, mais il est encore trop tôt pour en parler. Sans moquerie, rares sont les clubs liégeois qui ont bien performé cette saison et le Football Club Liégeois fait partie des endroits où l’on se fait plaisir. Il y a une dynamique qui fait que c’est le moment de nous aider et, à l’inverse, de nous donner envie d’être aidé. »

mouette

Les infrastructures sont devenues la priorité.

Et les délais ?

« C’est toujours compliqué de parler de ça… On en avait parlé en 2017-2018, sans savoir qu’il y aurait le Covid. Nous avancerons à notre rythme, mais nous savons qu’il faut une licence D1A pour pouvoir disputer le tour final, ce qui implique d’avoir un stade. Pour la saison prochaine, nous en avons trouvé un qui n’est pas le nôtre. Dire qu’il y en aura un à Rocourt en 2025 est un peu hâtif, mais on sait qu’il faudra le faire vite pour ne pas freiner la progression sportive. Dire qu’on peut construire simultanément une équipe montante et un stade serait un mensonge, mais il serait désagréable de pouvoir monter au niveau sportif et d’être bloqué à cause des infrastructures. Ces derniers sont devenus la priorité, même si notre petit stade ne nous a jamais empêché de progresser ces dernières années, grâce à différents travaux. Mais ce petit stade a atteint ses limites. Gardons-nous sur une dynamique plutôt que sur une date. »

La plus grande fierté du président Lacombre est-elle ce retour dans le monde professionnel, dans un stade de Rocourt ?

« Il y a quelques semaines, j’ai revu les diapositives que nous avions présentées à l’assemblée des supporters en juin 2011 lors de la prise de fonction du club. L’ensemble du plan a été respecté. C’est une fierté. On est revenu à Rocourt en triplant le nombre d’abonnés, c’est structurant. Au niveau sportif, nous avons trouvé une division professionnelle. Pour les jeunes, nous sommes retournés à Wihogne, l’une des villes natales du club, et avons reconstruit une école de jeunes regroupant plusieurs centaines d’enfants et d’adolescents. Tout cela en faisant ressortir quelques jeunes comme Romain Matthys, Jordan Bustin et Abian Arslan. Nous ne fonctionnons donc pas à vide. La principale satisfaction est de dire qu’il n’y a pas un point que nous avions promis qui n’ait pas été tenu. »

Vous n’avez pas encore évoqué votre succession… À qui allez-vous passer la main à votre départ ?

« L’actionnaire majoritaire saura mieux répondre que moi. Il reste encore quelques semaines, car même si la saison sportive est terminée, il nous reste encore du travail. Il faut notamment discuter du budget du prochain championnat. C’est un processus que je soutiendrai. Par ailleurs, je resterai également administrateur du club, même si je ne serai plus président. »

 
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