Le meurtre « odieux » d’une femme à Buziet jugé pendant trois jours aux assises

Le meurtre « odieux » d’une femme à Buziet jugé pendant trois jours aux assises
Le meurtre « odieux » d’une femme à Buziet jugé pendant trois jours aux assises

Le procès d’un meurtre glaçant s’ouvre ce mercredi 25 septembre à la cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques. Les proches de Rebecca, surnommée « cacahuète » dans le village de Buziet où déambulait souvent cette femme de 51 ans, sont toujours dans l’incompréhension face à l’agression gratuite qui a conduit à la mort de cette femme.

Le 16 juillet 2021, Thomas Rodriguez, 24 ans, de retour de l’entreprise d’espaces verts qui l’emploie, a garé son vélo contre une haie, sur un petit chemin de Buziet, en retrait de la route de Caphore. Il venait de dépasser Rebecca. Il a ramassé une pierre et l’a violemment lancée au visage du quinquagénaire. Il aurait ensuite donné un coup de pied au visage de la victime. Il en a reconnu deux. Il y en avait probablement beaucoup plus selon le médecin légiste.

Un « lecteur »

C’est un agriculteur voisin qui a donné l’alerte. Juché sur son tracteur, il avait vu « Peanut » discuter avec un jeune homme à vélo, sans y prêter davantage attention. Jusqu’à ce qu’il distingue la silhouette d’un corps au bord de la route. Il a alerté les secours et le père de la victime. Rebecca a succombé à ses blessures le 25 juillet.

La vidéosurveillance d’une entreprise située plus loin sur la route a permis d’identifier le vélo de Thomas Rodriguez. La fourche blanche portait des traces de sang. Interpellé et placé en garde à vue, Thomas s’est effondré. « Qu’ai-je fait ? J’ai honte. » Il ne parvenait pas à expliquer le « soudain accès de colère » qui l’avait conduit à cette agression violente.

Une « pulsion » qui contraste avec le récit de la fin de sa journée : il rentre chez lui pour prendre une douche, retrouve sa petite amie, avec qui il a des relations sexuelles, avant de sortir au bowling avec ses amis le soir. Selon les témoignages, les policiers font le lien avec une violente altercation survenue six mois plus tôt, dans la soirée, avec un ami qu’il quittera « le visage déformé ».

« Aucune explication rationnelle »

Lors de la reconstitution menée en juin 2023, Thomas Rodriguez n’a toujours pas fourni « d’explication rationnelle » à ses actes, selon l’un de ses avocats, Olivier Rouvière. Le jeune homme sera assisté devant la cour d’assises par Antoine Tugas.

Face à ce qu’ils qualifient de « meurtre odieux », Me Julien Marco, l’avocat des parties civiles, parents et sœurs de Rebecca, relève de cette reconstitution « l’absence totale de mobile avancé et la violence particulière des actes commis sur une personne vulnérable ».

A l’issue de l’enquête, le jeune homme avait évoqué un lien avec sa figure maternelle, expliquant avoir déjà consulté des psychologues car il avait dit à plusieurs reprises vouloir « tuer sa mère ». Des déclarations qui font écho à une expertise psychologique qui avait relevé « des traits psychopathiques significatifs » dans la personnalité de Thomas Rodriguez.

Selon l’expert psychiatre, le jeune homme est pénalement responsable de ses actes, même s’il est impulsif, intolérant à la frustration et se sent « constamment discrédité ». Il risque une peine de 30 ans de prison pour meurtre.

 
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