Devrions-nous nous inquiéter de ceux que nous utilisons tous les jours ?

Devrions-nous nous inquiéter de ceux que nous utilisons tous les jours ?
Devrions-nous nous inquiéter de ceux que nous utilisons tous les jours ?

L’important incendie survenu lundi soir au Port de Montréal met en lumière un phénomène de plus en plus fréquent : doit-on s’inquiéter des incendies impliquant des batteries au lithium que nous utilisons au quotidien?

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En entrevue à LCN, le chef de division du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), Martin Guilbault, a indiqué que le nombre d’interventions des pompiers pour des feux de batteries augmente de façon exponentielle d’année en année.

« En 2021, nous avons eu environ sept interventions et pour 2024, nous en sommes à une quarantaine », dit-il. « Nous avons souvent affaire à des petites batteries comme celles des téléphones portables, des cigarettes électroniques et des vélos électriques. C’est la première fois que nous nous retrouvons dans une situation où nous avons plusieurs batteries dans un conteneur. »

Ce sont précisément ces petites batteries qui sont plus problématiques, contrairement à celles plus grandes que l’on retrouve dans les véhicules électriques.

« Il n’y a pas de risque particulier avec les voitures électriques, car oui, une voiture électrique quand elle brûle, c’est quelque chose de spectaculaire, mentionne-t-il. Mais le danger, c’est quand on change les batteries. On a beaucoup plus de problèmes avec les vélos et les trottinettes électriques. »

Le chef de section SIM souligne l’importance d’avoir des batteries qui répondent à certaines normes.

« Lorsque la batterie arrive en fin de vie, les gens achètent sur Internet une batterie moins chère, qui n’est peut-être pas homologuée », explique-t-il. « Il est très important d’acheter des batteries homologuées. »

Intervention complexe

C’était la première fois qu’un conteneur de ce type prenait feu au port de Montréal, ce qui a forcé les pompiers à procéder différemment.

«[Un feu de] « Les batteries au lithium sont sujettes à un phénomène appelé emballement thermique », a expliqué Guilbault. « Les batteries sont capables de s’autoconsommer et de diffuser beaucoup de chaleur aux batteries adjacentes. La solution pour éteindre ce phénomène est donc de réduire la température des batteries. »

Les pompiers ont procédé en pulvérisant de l’eau sur le conteneur, avant de demander l’aide de l’aéroport de Montréal, qui a fourni un camion spécialisé équipé d’une lance perforante, ce qui a permis de livrer de l’eau à l’intérieur du conteneur.

« Le conteneur était isolé, donc pour nous, c’était un avantage qu’il soit dans le port et isolé », explique le chef de section. « Cela nous a permis de réaliser l’intervention plus facilement. »

Durant la nuit, l’équipe d’intervention en cas de déversement de matières dangereuses a pu s’approcher du conteneur et l’ouvrir.

Les pompiers continuent de pulvériser de l’eau sur les batteries et resteront sur les lieux pour s’assurer qu’il n’y a pas d’autre incendie en attendant l’arrivée d’une équipe de récupération plus tard mardi.

La cause de l’incendie n’a pas encore été déterminée.

Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus

 
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