En Irak, le président turc Erdogan discute de l’eau, de la sécurité et d’une coopération économique accrue

En Irak, le président turc Erdogan discute de l’eau, de la sécurité et d’une coopération économique accrue
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été reçu lundi en grande pompe en Irak pour signer une vingtaine d’accords et accroître la coopération économique, sa première visite depuis plus d’une décennie marquée par d’épineuses discussions sur la sécurité régionale et le partage de l’eau.

Le dernier voyage du président Erdogan en Irak remonte à 2011. En tant que Premier ministre, il avait exhorté Bagdad à coopérer dans la lutte contre les combattants kurdes turcs du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, classé groupe « terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux. .

Lundi, sur des sujets qui fâchent, M. Erdogan et le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani sont restés fidèles aux positions traditionnelles de leur pays, tout en mettant en avant les opportunités économiques à venir.

Outre la signature de 24 protocoles d’accord, M. Soudani s’est félicité d’un “accord-cadre stratégique” visant à “construire une coopération durable dans tous les domaines” via des commissions permanentes “pour la sécurité, l’énergie et l’économie”.

Les discussions ont également porté sur le PKK.

“Nous avons discuté des mesures communes qui peuvent être prises contre le PKK et ses extensions, qui ciblent la Turquie depuis le territoire irakien”, a insisté M. Erdogan lors d’un discours commun.

“A cette occasion, j’ai partagé avec mes homologues ma ferme conviction que la présence du PKK sur le territoire irakien prendra fin le plus rapidement possible, en étant officiellement déclaré organisation terroriste”, a-t-il soutenu.

« Coordination sécuritaire bilatérale »

© PISCINE/AFP

Le Premier ministre irakien Mohamd Chia al-Soudani et le président turc Recep Tayyip Erdogan font une déclaration commune aux médias à Bagdad, le 22 avril 2024.

Depuis 25 ans, la Turquie installe des bases militaires au Kurdistan irakien pour lutter contre les bases arrière du PKK. Elle mène régulièrement des opérations contre ces combattants sur le territoire irakien.

M. Soudani a sobrement parlé d’une “coordination sécuritaire bilatérale” qui répondra “aux besoins des deux parties, et permettra de faire face aux défis posés par la présence d’éléments armés, susceptibles de coopérer avec le terrorisme et de porter atteinte à la sécurité des deux parties”. des pays”.

En mars, le ministre irakien de la Défense, Thabet al-Abassi, a exclu « des opérations militaires conjointes » contre le PKK, tout en soulignant que Bagdad et Ankara travailleraient « au lieu et au moment appropriés » pour établir « un centre conjoint de coordination du renseignement ».

Autre sujet de discorde, le partage des eaux du Tigre et de l’Euphrate. Les autorités irakiennes fustigeent le voisin turc pour les barrages construits en amont et qui ont réduit le débit des deux fleuves mythiques arrivant sur le territoire irakien.

Lundi, les deux pays ont signé un « accord-cadre sur la question de l’eau » d’une durée de dix ans.

Objectif : des projets communs visant à « améliorer la gestion de l’eau » des deux fleuves, a assuré M. Soudani, qui espère ainsi une « administration commune et équitable des ressources en eau ».

« Il n’est dans l’intérêt de personne que la situation s’aggrave concernant l’eau et les quotas de l’Irak », a-t-il déclaré.

“C’est un fait que la crise climatique affecte négativement la Turquie (…) ainsi que l’Irak”, a rappelé M. Erdogan. « Utiliser l’eau efficacement en évitant le gaspillage est aussi important que la quantité d’eau », a-t-il souligné.

« Stimuler la croissance »

À l’ordre du jour figurait la « Development Road », un ambitieux projet routier et ferroviaire, un corridor de 1 200 km devant relier le Golfe à la Turquie via l’Irak d’ici 2030.

©AFP

Autre dossier sensible : les exportations de pétrole, autrefois réalisées par le Kurdistan irakien sans l’accord de Bagdad, qui transitaient par le port turc de Ceyhan.

Lundi, en présence d’Erdogan et de Soudani, quatre ministres représentant l’Irak, la Turquie, les Émirats arabes unis et le Qatar ont signé un « protocole d’accord quadripartite » sur leur coopération sur la « Route du développement », selon un communiqué irakien.

Les pays signataires devront « établir les cadres nécessaires à la mise en œuvre du projet », précise le texte, qui rappelle que l’initiative « contribuera à stimuler la croissance économique ».

Enfin, le président turc est arrivé dans la soirée à Erbil, capitale du Kurdistan au nord de l’Irak, où il a été accueilli par le président de la région autonome, Nechirvan Barzani, et le Premier ministre Masrour Barzani. Il s’est également entretenu avec le patriarche du clan, Masoud Barzani.

Parmi les questions sensibles sur lesquelles l’Irak et la Turquie ne parviennent pas à s’entendre figurent les exportations de pétrole, autrefois réalisées par le Kurdistan sans l’accord de Bagdad, et qui transitaient par le port turc de Ceyhan.

Ils sont arrêtés depuis plus d’un an, en raison de litiges et de problèmes techniques.

burx-tgg/hj

 
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