« Je reviens du futur et on a gagné. » Annaïg a décidé de mener son combat écologique, à son échelle, chez elle à Plabennec

« Je reviens du futur et on a gagné. » Annaïg a décidé de mener son combat écologique, à son échelle, chez elle à Plabennec
« Je reviens du futur et on a gagné. » Annaïg a décidé de mener son combat écologique, à son échelle, chez elle à Plabennec

Et si le combat pour l’environnement était plus efficace localement ? À petite échelle, dans son quartier, son village ? C’est le pari d’Annaïg. Inquiète du changement climatique et de la surconsommation d’énergies fossiles, elle est revenue dans le pays de son enfance, à Plabennec, dans le Finistère pour partager sa sensibilité écologique. Elle raconte son combat et ses difficultés dans un documentaire : « Retour à Plabennec »

Entreprise

De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui façonnent la société locale, tels que la justice, l’éducation, la santé ou la famille.

France Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Société ». Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Retournez à vos racines, “mettre les mains dans la terre« Depuis ses origines après plusieurs années d’absence, c’est le choix d’Annaïg Plassard, écolo-anxieuse. Un retour aux sources pour agir maintenant et avec le plus grand nombre de bénévoles vivant à Plabennec sur les conséquences du changement climatique.

Face aux défis écologiques qui la menacent, elle veut gagner le pari de la transition écologique à l’échelle locale. Et commencer par sa commune.

C’est l’histoire qu’elle raconte dans son documentaire « Retour à Plabennec ».

Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin

Kévin

Agriculteur bio de Plabennec

Malgré les clichés «éco-bobo” qui lui collent à la peau, Annaïg va tenter de convaincre les Plabennecois d’inscrire la commune dans le réseau des villes en transition. Car si « Plabennec n’est certainement pas une terre de révolutionnaires verts, c’est étonnamment une ville avec des atouts qui en font un lieu rassurant quand on imagine 2040 ” explique-t-elle.

>>

Pour présenter son projet, Annaïg imagine revenir glorieusement, et à cheval, de l’année 2040, avec le pari gagné, de la transition écologique de Plabennec.

© ftv

La crise pétrolière, en particulier, semble concerner tous les habitants de la commune, élus, agriculteurs, commerçants, chasseurs. Annaïg va naturellement à leur rencontre.

Kevin, par exemple, un agriculteur de Plabennec, a choisi de tourner le dos à l’économie de marché de l’agriculture. Il cultive de l’herbe plutôt que du maïs.L’herbe est vivace, le maïs doit être replanté chaque année « Sans s’opposer aux agriculteurs conventionnels et aux agriculteurs biologiques de la région, il pose des questions. »Où trouverons-nous l’énergie si le déclin est forcé ?

Si nous devons revenir à l’époque des faucilles et des scies à bûches pour entretenir les champs, beaucoup seront choqués.

Kévin

Agriculteur à Plabennec

Soutenant les projets économiques locaux pour la commune, Yoan, directeur d’un supermarché à Plabennec y est également sensible. Une grande partie des achats des Plabennecois se fait dans son magasin. Mais il est convaincu qu’il faut avant tout maintenir la vitalité de Plabennec grâce à l’emploi notamment, et le déclin économique ne va pas dans le bon sens, selon lui. « À 5 euros le litre de gazole, il faut vraiment se poser des questions » ! est-ce approprié.

Si je dois licencier des gens pour faire du 100% local, ce n’est pas envisageable. Mais pour les produits de la mer, par exemple, rien ne nous empêche de prendre nos vélos pour parcourir les 50 km qui nous séparent de la côte !

Jean-Jacques, éleveur conventionnel, dit avoir toujours su s’adapter dans le métier, et ce depuis des générations.Le monde change et les gens aussi” il a dit.

Il n’est pas favorable à la décroissance, car ce qu’il craint, ce sont les délocalisations.Malheureusement, si nous produisons moins, d’autres ailleurs n’hésiteront pas à le faire. Notre agriculture risque la délocalisation. Mais la terre est là ! il s’énerve.

« Demain, il faudra qu’il y ait des technologies qui n’existent pas encore et qui permettront de produire » dit-il. Mais il comprend qu’à la fin “technologie« Il vaut mieux parler »de l’innovation« .

Améliorer la performance carbone de l’exploitation agricole permet également d’améliorer la performance économique. Mais si les gens continuent à consommer comme avant, nous verrons notre agriculture se délocaliser.

C’est la question que se pose Bleuenn, agricultrice bio à la ferme de Kerillo.Par exemple, pourquoi ne pas regrouper les achats de produits introuvables dans les magasins locaux ?x ? » demande-t-elle.

« La dynamique citoyenne a atteint certains objectifs, mais nous ne parvenons pas à atteindre la société civile avec nos idées et jeJe ne suis pas doué pour la confrontation. ” admet-elle.

>
>

Bleuenn, agriculteur biologique de Plabennec.

© FTV

Bleuenn n’est pas une contestataire et pour elle, il est difficile de convaincre à tout prix. Elle avance avec ses convictions et à son rythme.Nous avons atteint certains objectifs, mais nous sommes loin d’avoir réussi à faire partager nos idées à la société civile. Nous stagnons. elle a dit.

J’ai l’impression de faire quelque chose à ma mesure, pas seulement pour moi, pas pour gagner de l’argent, pas parce que je suis entrepreneur, mais pour améliorer notre communauté, notre quartier. C’est comme ça qu’on peut changer les choses.

Bleuenn

Agriculteur à la ferme Bio De Kérillo

Annaïg ne met pas en avant ses opinions politiques, car les actions à mener, étape par étape, s’adressent et concernent l’ensemble de la communauté.

Elle souligne qu’elle ne s’inscrit pas dans une démarche d’opposition, mais dans une nouvelle démarche de participation et de communication. « Le timide « ni gauche ni droite » avec sa force consensuelle, ça me fait peur aussi” dit-elle.

Peut-être que la sagesse de son père la rassurera : «Une conviction satisfaisante est une conviction que vous cultivez dans votre jardin secret.” lui dit-il.

C’est ainsi, “des rêves, des réflexions, mais pas de controverse pour un avenir possible à Plabennec »prenant en compte le changement écologique qui menace les habitudes.

Aujourd’hui, Bleuenn est installée à Plabennec. Elle entretient des relations constructives avec les habitants de Plabennec, avec ses voisins et ses amis.

Et le «ville bobo« à la campagne, elle en est heureuse, car aujourd’hui, elle a la satisfaction d’avoir réussi à déménager de « Je à nous ». Et c’est génialr” dit-elle.

Rencontrer votre avenir

Le 29 septembre, élus, citoyens et associations de Plabennec et Lesquelen organisent un goûter sous le thème « L’avenir a besoin de vous ! » Il y aura des projections de films, des jeux, des ateliers et tout le monde est invité à venir”pour rencontrer son avenir« .

>Flyer pour le goûter
>

Flyer pour le goûter « Venez à la rencontre de votre avenir » à Plabennec

© Melanie Appéré

Le documentaire d’Annaïg Plassard est désormais disponible sur france.tv et sera diffusé sur France 3 Bretagne, le jeudi 26 septembre à 22h45

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Traçabilité des émissions de gaz à effet de serre
NEXT un dimanche chargé dans la ville de Condom