Samedi soir, le secrétaire général de l’Élysée et bras droit d’Emmanuel Macron, Alexi Kohler, a présenté les 39 membres du gouvernement de Michel Barnier.
Une équipe déjà sous pression de la part de l’adversaire.
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Michel Barnier a (enfin) un gouvernement
16 jours pour accoucher dans la douleur d’un gouvernement sans poids lourds, mais avec de nombreux membres de la droite. Emmanuel Macron a nommé samedi les 39 membres du gouvernement de Michel Barnier, fruit d’une fragile coalition entre le camp présidentiel et Les Républicains pour tenter de clore la plus grave crise politique de la Ve République, créée par la dissolution du Parlement par le chef de l’Etat.
Malgré plus de deux semaines de négociations, Michel Barnier peine à attirer des profils de gauche et son exécutif naît dans la douleur.
Une seule prise à gauche
L’arrivée à l’Intérieur du chef des sénateurs LR Bruno Retailleau, un conservateur très ferme sur l’immigration, a cristallisé le mécontentement d’une partie des macronistes et les critiques de la gauche. D’autant qu’il est l’un des seuls poids lourds parmi des personnalités largement méconnues du grand public. Les autres grands noms, Sébastien Lecornu et Rachida Dati, venus de LR mais déjà ralliés au président, sont aussi les seuls à rester à leurs postes, respectivement aux Armées et à la Culture.
Parmi les rares survivants figurent le MoDem Jean-Noël Barrot, promu aux Affaires étrangères, ainsi que les macronistes Catherine Vautrin, qui passe aux Territoires, et Agnès Pannier-Runacher, dans un grand ministère de la Transition écologique et de l’Energie.
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A Bercy, c’est un duo macroniste aussi méconnu qu’inattendu qui sera aux commandes : Antoine Armand, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, et Laurent Saint-Martin aux Comptes publics. Mais ce dernier sera rattaché à Matignon, alors que le budget 2025, déjà retardé de manière inédite, est considéré comme la priorité dans un contexte de dérapages budgétaires et de croissance atone. Parmi les entrants, la principale surprise est la députée Renaissance Anne Genetet à l’Education, dont elle n’est pas connue comme une experte.
Geneviève Darrieussecq (MoDem) devient ministre de la Santé, autre priorité du gouvernement, et François-Noël Buffet (LR) hérite des territoires d’outre-mer, touchés par des crises, de la Nouvelle-Calédonie à la Martinique. Le seul successeur de gauche est Didier Migaud à la Justice. Mais l’ancien député socialiste a quitté la politique active depuis 2010.
Michel Barnier a préféré tenir à distance les candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle, parmi lesquels le ministre sortant de l’Intérieur Gérald Darmanin et le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez.
Minute par minute
LA GAUCHE PRÉVOIT DE CENSURER
Alors que les noms des nouveaux ministres ont été annoncés samedi soir, le RN et le NFP ont tiré à boulets rouges sur les choix du couple exécutif. La gauche a de son côté très vite annoncé qu’elle déposerait une motion de censure.
Gouvernement Barnier : le spectre de la censureSource : Infos TF1
BONJOUR À TOUS
Bonjour à tous et bienvenue dans cette émission en direct du dimanche 22 septembre consacrée à la nomination des ministres du gouvernement de Michel Barnier, annoncée samedi soir.
La nouvelle équipe, qui fait la part belle au parti Renaissance macroniste, est strictement paritaire, et comprend 17 ministres à temps plein. Elle se réunira autour d’Emmanuel Macron lundi à 15H00 pour son premier Conseil des ministres, après la passation de pouvoir dans la matinée.